Pour limiter les risques d'apnée du sommeil, faites du sport

Pratiquer une activité intensive de huit minutes associée à vingt minutes de marche quotidienne limiterait les risques d’apnée du sommeil, selon une étude menée par des chercheurs australiens.

Le sport, une arme pour lutter contre l’apnée du sommeil ? C’est ce que révèle une étude de grande ampleur menée par des chercheurs de l’Université d’Adélaïde, en Australie. Pour parvenir à ces conclusions, ils ont interrogé, via un questionnaire en ligne, plus de 155 000 adultes en Ontario au Canada sur leurs habitudes et leur mode de vie, leurs antécédents médicaux et la qualité de leur sommeil.

6,9% des participants dont la moyenne d’âge était de 46 ans ont confié avoir été informés par leur médecin qu’ils souffraient d’apnée du sommeil ou pauses respiratoires momentanées au cours du sommeil. Le point commun entre toutes ces personnes ? Elles passaient en moyenne 4,4 heures assises en plus par rapport aux autres participants qui ne faisaient pas d’apnée du sommeil. La sédentarité serait donc un facteur à risque.

Le sport protège de l’apnée du sommeil mais pas que...

Les chercheurs ont ainsi déterminé qu’une augmentation modeste de l’activité physique, y compris la marche, serait associée à une réduction de 10% de risque de développer une apnée du sommeil. “Nos résultats mettent en évidence l’importance de l’activité physique comme mesure préventive de l’apnée du sommeil”, a déclaré Lyle Palmer, auteur principal de l’étude et professeur d’épidémiologie génétique à l’Université d’Adélaïde. “Nous avons été surpris de découvrir qu’une activité physique intense associée à la pratique de la marche pouvaient diminuer le risque”.

Pas besoin d’être un sportif de haut niveau pour limiter le risque. Huit minutes d’activité physique intense et vingt minutes de marche suffiraient. "Les taux d'apnée du sommeil chez les enfants et les adultes continuent d'augmenter. Par conséquent, il est important de comprendre le rôle des facteurs de protection modifiables de l'apnée du sommeil", a déclaré Lyle Palmer. "L'exercice est l'un de ces facteurs de protection et a de nombreux autres effets positifs sur l’état de santé général d’une personne. Les professionnels de la santé du sommeil devraient essayer d'inciter leurs patients à faire plus d'exercice”, a-t-il conclu.