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Les soutiens du prédicateur dénoncent un «lynchage»

Pétition, campagne de financement, manifestations… La détention provisoire de Tariq Ramadan mobilise largement.

En une quinzaine de jours, l’affaire Ramadan a pris une tournure résolument politique. Ses plus extrêmes et zélés défenseurs n’hésitent plus à comparer le théologien suisse à Nelson Mandela ou… au capitaine Dreyfus. Rien de moins ! Son maintien en détention provisoire, décidé jeudi par la justice malgré les controverses sur son état de santé, risque fort d’alimenter la polémique qui ne cesse d’enfler. De jour en jour, le cercle des soutiens du prédicateur s’élargit. Ceux-ci dénoncent un «deux poids deux mesures» à l’encontre du théologien, victime, selon eux, d’une sorte d’acharnement judiciaire. Il ne s’agirait pas d’une stricte affaire judiciaire concernant des viols présumés, mais d’atteindre derrière la figure emblématique l’islam lui-même.

Publiée par Mediapart, une tribune de personnalités françaises et étrangères réclame ainsi une «justice équitable». Parmi les signataires figurent des activistes de la lutte contre l’islamophobie, comme Marwan Muhammad ou Sihame Assbague, des intellectuels comme le journaliste Alain Gresh ou l’islamologue François Burgat, un proche de Tariq Ramdan qui a été invité, dans le passé, à donner une conférence dans son centre de recherches au Qatar. «Il est de notre devoir aujourd’hui de nous inquiéter d’un traitement judiciaire d’exception à l’endroit de Tariq Ramadan et de sonner l’alarme contre les motivations politiques qui pourraient contrevenir au bon fonctionnement de la procédure judiciaire», lit-on dans ce texte.

Dans la région lyonnaise, deux importants leaders musulmans, Azzedine Gaci, recteur de la mosquée Othmane à Villeurbanne, et Kamel Kabtane, recteur de la grande mosquée de Lyon, ont publié un communiqué commun pour demander la «libération immédiate» de Tariq Ramadan, victime, selon eux, d’un «lynchage médiatico-politique». «Ce sont des raisons humanitaires qui nous ont conduits à prendre position», explique (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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