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Comment les soutiens d'Éric Zemmour s'activent pour les parrainages

Le polémiste ne s'est pas encore déclaré pour la présidentielle 2022 mais ses partisans ont déjà entrepris les démarches auprès des maires.

POLITIQUE - Pour être candidat à l’élection présidentielle, il ne suffit pas d’avoir une émission quotidienne sur CNews et des militants qui relaient sur les réseaux sociaux leurs photos d’affiches fraîchement collées. Si Éric Zemmour veut vraiment se joindre à la course, il lui faut aussi affronter un problème de taille: la récolte des 500 parrainages.

Pour ce faire, ses soutiens, pas forcément rompus à l’exercice, s’affairent en coulisses. Ce mercredi 8 septembre, Le Canard enchaîné et Libération révèlent la missive qui a été envoyée à plusieurs élus en ce sens. Une sorte de brochure de plusieurs pages proposant aux maires de “mieux connaître Éric Zemmour”, à grands renforts d’éléments biographiques (voire hagiographiques) vantant le parcours du polémiste.

“Que vous partagiez ou non les convictions d’Eric Zemmour, en parrainant sa candidature, vous redonnez espoir à des Français tentés par la colère, l’indignation. Vous contribuez au retour du pluralisme”, écrivent ses soutiens, joignant à leur texte plusieurs photos du candidat non déclaré.

Auprès du HuffPost, Antoine Diers, porte-parole des Amis d’Éric Zemmour, revendique 400 personnes parties à la chasse aux parrainages. “Les premiers retours que l’on a sont bons. On ne se fait pas claquer la porte au nez, bien au contraire”, assure celui qui est toujours militant chez Les Républicains.

Démarchage ciblé

Pour maximiser leurs chances, les partisans de l’essayiste optent pour la démarche ciblée. “On sollicite par exemple des maires qui ont donné par le passé leur parrainage à Lutte ouvrière. Ils en ont eu toujours 500, ce qui ne veut pas dire qu’il existe 500 maires trotskystes, mais qu’ils sont nombreux à parrainer au nom du pluralisme”, poursuit Antoine Diers, conscient toutefois de la difficulté de la tâche.

Car pour obtenir le chiffre nécessaire, il est toujours préférable de disposer d’un solide ancrage territorial. Ce qui fait aujourd’hui défaut au polémiste, et qui pose également problème (dans une moindre mesure) à Jean-Luc Mélenchon, qui devra cette fois-ci faire sans le Parti communiste qui lui avait fourni plus de la moitié des 805 parrainages qu’il avait obtenus en 2017.

D’autant que chez Les Républicains, on ne compte pas vraiment faire de cadeau à un candidat qui promet de mordre sur l’électorat de droite. “Je ne faciliterai pas son accès aux parrainages”, prévenait auprès du HuffPost un ténor LR écouté des élus locaux et ayant déjà donné des coups de fils en ce sens à plusieurs édiles. À la fin du mois d’août, BFMTV évoquait “une centaine” de promesses de parrainages obtenues par les proches du polémiste. Pas de quoi crier victoire trop tôt.

“On collecte des promesses de principes, donc on a bon espoir. Mais rien n’est fait”, prévient Antoine Diers, rappelant que c’est aux maires d’envoyer par courrier leurs formulaires au Conseil constitutionnel. Un geste autrement engageant qu’une promesse faite à des militants. La période de recueil des parrainages s’achèvera au plus tard le sixième vendredi avant le premier tour de l’élection présidentielle, qui se tiendra le 10 avril 2022.

À voir également sur Le HuffPost: Éric Zemmour à la primaire? Ces jeunes LR ne ferment pas tous la porte

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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