Soutenue par une mobilisation féministe, Julie, qui accuse 22 pompiers de viols, demande une requalification des faits

Violée par plusieurs pompiers de Paris pendant deux ans, Julie demande que la justice requalifie son affaire en viol. Ce jeudi matin, les juges de la cour d’appel de Versailles entendaient les différentes parties. Plusieurs associations féministes étaient présentent pour soutenir le combat de la jeune femme.

« Justice pour Julie. » Ce jeudi matin, la famille de Julie (le prénom a été modifié) et plusieurs associations se sont mobilisées devant la cour d’appel de Versailles pour soutenir le combat de cette jeune femme. Il y a dix ans, elle a confié à sa mère avoir été violée à de multiples reprises par des sapeurs-pompiers de Paris entre 2008 et 2010. Une plainte a est déposée mais après neuf ans d’enquête, seulement trois des 22 pompiers qu'elle accuse de viol, ont été renvoyés devant un tribunal correctionnel pour « atteinte sexuelle ». Une qualification des faits vécue comme un « déni de justice » pour la victime. Ses agresseurs étaient initialement poursuivis pour « viol aggravé », un crime passible devant une cour d'assises, de 20 ans de prison.  En France, 60 à 80 % des affaires de viol poursuivies ne sont pas examinées par les cours d’assises, où sont jugés les crimes, mais par les tribunaux correctionnels, comme des délits.

Vulnérabilité totale

Tout a commencé au courant de l’année 2008. Julie, une élève en quatrième dont l’état de santé est fragile, est victime d’une crise d’angoisse au collège. Les sapeurs-pompiers de Paris interviennent et l’un d’eux garde ses coordonnées puis la contacte sur les réseaux sociaux. Des liens se nouent entre l’adolescente âgée de 13 ans, et le sapeur-pompier. En fin d’année 2009, il vient la chercher chez elle pour l’emmener se promener dans un parc. La mère de...

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