“Nous soutenons Kamala Harris” : à quoi joue Vladimir Poutine ?
“Plus d’un sourcil s’est levé jeudi 5 septembre”, assure la chaîne de télévision américaine CNN. En plein Forum économique oriental, organisé à Vladivostok, le président russe Vladimir Poutine a couvert d’éloges “curieuses” la candidate démocrate à la Maison-Blanche, Kamala Harris. “Notre favori, si l’on peut dire ça comme ça, était Joe Biden, a-t-il expliqué. Mais il a été retiré de la course, avant de recommander à ses soutiens de soutenir Mme Harris. Donc c’est ce que nous allons faire, la soutenir.” Dans un “sourire narquois”, décrit le site Politico, le maître du Kremlin a loué une personne “qui rit de manière si expressive, si contagieuse, ce qui signifie qu’elle doit être sur le bon chemin”.
Speaking at the Eastern Economic Forum in Vladivostok, Vladimir Putin said Kamala Harris was Russia's preferred choice for the next US president.https://t.co/3pBTugjheT pic.twitter.com/eFGxLebrEJ
— Sky News (@SkyNews) September 5, 2024
En février dernier, déjà, Vladimir Poutine avait partagé sa préférence pour une réélection de Joe Biden, arguant que le démocrate “était plus expérimenté et plus prévisible que Donald Trump”, son rival républicain. À Vladivostok, le chef de l’État a reproché à l’ex-président “les nombreuses sanctions imposées à la Russie” au cours de son mandat (2017-2021) et estimé que Kamala Harris pouvait peut-être lever certaines prises depuis, dans le cadre de la guerre en Ukraine.
Le média politique The Hill rapporte de son côté que le dirigeant de 71 ans, interrogé sur un éventuel coup de fil au vainqueur du prochain scrutin, a ajouté qu’il “n’était pas contre la communication” avec ses homologues occidentaux, “même s’il ne leur avait pas parlé depuis un moment”, en raison de la rupture provoquée par l’invasion russe de l’Ukraine.
Une manœuvre digne de Frank Underwood
Ces déclarations, relève CNN, intervenaient pourtant au moment où Washington prenait de nouvelles mesures contre des médias russes accusés de diffuser des fausses informations à propos de la présidentielle du 5 novembre prochain et de “promouvoir la candidature de Donald Trump”. Alors, “que cherche Vladimir Poutine ? ”, s’interroge le média sis à Atlanta. “Si l’on se fie au passé, il entend simplement à semer la zizanie dans la vie politique américaine, estime le journaliste Nathan Hodge. En 2015, il avait chanté les louanges de Donald Trump, le qualifiant de favori avant même qu’il n’obtienne l’investiture de son parti. À l’époque il n’avait pas non plus caché sa profonde inimité pour Hillary Clinton."
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