Soutenir Trump, quelle idée pour un Kennedy !

“Un Kennedy apporte son soutien à un républicain”, s’ébahissait le “New York Post” à la une de son édition du 24 août.. New York Post
“Un Kennedy apporte son soutien à un républicain”, s’ébahissait le “New York Post” à la une de son édition du 24 août.. New York Post

Son père et son oncle étaient de grands noms démocrates, respectivement sénateur et président, tous deux assassinés. Robert F. Kennedy Jr. a pourtant choisi, le 23 août, de se rallier au républicain Donald Trump. Une annonce raillée par le New York Post (“Vous pensiez avoir tout vu…”, écrit le tabloïd en haut de sa une ci-contre), qui “trahit l’héritage des Kennedy”, selon une chroniqueuse du Washington Post et aussi d’après son propre frère Max, lequel signe le “cœur brisé” une tribune dans le Los Angeles Times : “Ignorez Bobby”…

Dans un témoignage au vitriol publié par The Atlantic, un ancien camarade de promotion à Harvard souligne toutes les contradictions du soutien de cet avocat défenseur de l’environnement au “président et candidat le plus hostile à l’environnement de l’histoire”. Il raconte aussi que Kennedy, ancien toxicomane, a été “[son] dealer” de cocaïne à l’époque – or Donald Trump a plusieurs fois promis la peine de mort pour les trafiquants de drogue…

Une histoire de parasites

Quant à la chroniqueuse satirique Alexandra Petri, elle donne la parole au “ver qui est entré dans [son] cerveau et en a mangé une partie avant de mourir”, se référant à une vieille déclaration de Kennedy. Ce parasite, qui pourrait correspondre au ver solitaire, selon des médecins, avait causé d’après “RFK Jr.” des problèmes cognitifs à son hôte. Dans la satire du Washington Post, le ver apporte lui aussi son soutien à un autre parasite, Donald Trumpun parallèle qu’établit également le dessin ci-dessus.

Diamétralement opposés sur l’environnement, les deux nouveaux alliés ont en commun leurs positions antisystèmes et complotistes, Kennedy étant particulièrement hostile aux vaccins. Le candidat indépendant, dont la campagne battait de l’aile, avait séduit des électeurs de gauche et de droite, et il pourrait suffire qu’une “fraction de ses partisans se reporte sur Trump” pour faire pencher la balance à la présidentielle de novembre, souligne Politico. Même si, tempère le Washington Post, sa popularité s’était étiolée et nombre de ses supporteurs pourraient préférer “rester chez eux” le jour du scrutin.

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