Soupçons de fraudes au RN : le rapport de police qui accable Marine Le Pen

Au cœur de ce système, la présidente du RN, Marine Le Pen, est désignée comme l'instigatrice et la bénéficiaire principale, elle qui a été mise en examen dans ce dossier. 
Au cœur de ce système, la présidente du RN, Marine Le Pen, est désignée comme l'instigatrice et la bénéficiaire principale, elle qui a été mise en examen dans ce dossier.

Cinq années d'enquête et un constat implacable. Dans un rapport de synthèse de 98 pages adressé à une juge d'instruction et relayé par Le Journal du dimanche, l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff) accuse le Rassemblement national d'avoir « mis en place un système organisé frauduleux de détournements des fonds européens à son profit, par le biais d'emplois fictifs d'assistants parlementaires ». Dans le viseur de l'instance, 17 dirigeants, élus et proches du parti, qui pourraient être poursuivis pour « détournement de fonds publics » ou recel de ce délit, l'instruction visant aussi le soupçon d'« escroquerie en bande organisée ».

C'est la conclusion d'une vaste enquête, qui accuse le parti d'avoir abusivement profité de 6,8 millions d'euros en dissimulant des collaborateurs sous le statut d'assistant parlementaire. Au c?ur de ce système, la présidente du RN, Marine Le Pen, est désignée comme l'instigatrice et la bénéficiaire principale, elle qui a été mise en examen dans ce dossier.

Centraliser la gestion des crédits

Tout aurait réellement commencé après les élections européennes de 2014, lors desquelles le RN avait obtenu 24 sièges au Parlement de Bruxelles et Strasbourg. Le parti avait alors décidé de centraliser la gestion des crédits alloués aux élus, selon les enquêteurs. Au cours d'une réunion, Marine Le Pen aurait d'ailleurs signifié à ses troupes qu'elles ne pourraient employer qu'un seul ass [...] Lire la suite