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Soupçons de financement libyen : Nicolas Sarkozy mis en examen

Nicolas Sarkozy le 20 novembre 2016 à Paris.

Après deux jours de garde à vue, l’ancien chef de l’Etat a été mis en examen mercredi soir dans le cadre de l’enquête sur le financement libyen présumé de sa campagne présidentielle de 2007.

Nouveau séisme judiciaire pour Nicolas Sarkozy. Après deux jours de garde à vue, l’ex-président de la République a été mis en examen mercredi soir pour «corruption passive», «financement illégal de campagne électorale» et «recel de fonds publics libyens» et placé sous contrôle judiciaire, comme l’a révélé le Monde. Déjà renvoyé en correctionnelle pour «financement illégal de campagne» dans l’affaire Bygmalion et mis en examen pour «corruption», «trafic d’influence» et «recel de violation du secret professionnel» dans le dossier «Bismuth», voilà donc Nicolas Sarkozy officiellement empêtré dans un nouveau dossier.

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L’affaire s’est nouée en avril 2012, lorsque Mediapart a révélé l’existence d’une note secrète signée par le chef des services secrets extérieurs libyens, actant le déblocage de 50 millions d’euros pour la campagne de Sarkozy. L’ex-président dénonce alors un «faux grossier». Mais six ans plus tard, les juges disposent de nombreux éléments accréditant les soupçons d’un financement occulte libyen. L’homme par qui le scandale arrive, l’intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine, a affirmé avoir transporté lui-même 5 millions d’euros en liquide de Tripoli à Paris entre fin 2006 et début 2007, avant de les remettre en mains propres à Claude Guéant, puis directement à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur. Des propos étayés par les déclarations d’Abdallah Senoussi, ex-directeur du renseignement militaire libyen, et le carnet de l’ancien ministre libyen du Pétrole Choukri Ghanem.

Plusieurs opérations suspectes

Reste cette question : en échange de quelles contreparties ont eu lieu ces versements libyens ? Plusieurs épisodes démontrent le réchauffement des relations franco-libyennes après la victoire de Sarkozy, (...)

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