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Soupçons de "favoritisme": Dussopt garde "toute la confiance de la Première ministre"

Le Première ministre Elisabeth Borne et le ministre du Travail Olivier Dussopt, à l'Elysée le 26 septembre 2022 - Emmanuel DUNAND © 2019 AFP
Le Première ministre Elisabeth Borne et le ministre du Travail Olivier Dussopt, à l'Elysée le 26 septembre 2022 - Emmanuel DUNAND © 2019 AFP

Matignon persiste et signe. Ce samedi matin, les services d'Élisabeth Borne ont indiqué qu'Olivier Dussopt conserve "toute la confiance de la Première ministre" malgré la décision parquet national financier (PNF). Un soutien déjà affché vendredi soir auprès de Franceinfo.

Le PNF a retenu cette infraction de "favoritisme" pour un futur procès qui portera sur un marché public conclu à la fin des années 2000 avec le groupe Saur. Le ministre, en première ligne dans la réforme des retraites, "conteste l'idée d'arrangement" dans ce dossier judiciaire.

Dussopt contre-attaque

Selon des informations de vendredi, révélées par Mediapart, le parquet national financier (PNF) a retenu l'infraction de "favoritisme" pour un futur procès à l'encontre d'Olivier Dussopt qui portera sur un marché public conclu à la fin des années 2000 avec le groupe Saur.

"En mai 2020, un article de presse a cru pouvoir mettre en cause mes relations avec un groupe d'eau dans la ville d'Annonay dont j'étais le maire" et "le parquet financier a ouvert une enquête et procédé à de très nombreuses vérifications", a déclaré le ministre sur France Inter.

"A l'issue de ce travail d'enquête, le parquet avait regroupé les faits en cinq points et je constate que les explications données avec mon avocat ont convaincu le parquet de ma bonne foi puisque sur quatre de ces cinq points, le parquet a décidé qu'il y avait lieu de classer en retenant qu'il n'y avait pas de poursuite pour corruption, prise d'intérêt ou enrichissement", a-t-il ajouté.

Mais "le parquet considère que dans le cadre d'une procédure pour marché public en 2009 (...), il pourrait y avoir une infraction de de favoritisme", a dit encore Olivier Dussopt. "C'est une affirmation, une thèse, que je conteste et je n'ai qu'un souhait (...), c'est de continuer à convaincre et expliquer comment les choses se sont passées pour convaincre de ma bonne foi".

D'après Mediapart, la perquisition réalisée chez le ministre par les enquêteurs financiers de l'Oclciff (Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales) a mis à jour "des échanges entre Olivier Dussopt et (la Saur) semblant laisser peu de doute sur l'existence d'un arrangement autour d'un marché public daté de 2009-2010", au moment où il était député et maire d'Annonay, en Ardèche.

Article original publié sur BFMTV.com