Soupçons d'ingérences: la chaîne française BFMTV licencie un de ses journalistes
La chaîne d'information française BFMTV a licencié un journaliste après un audit quant à des soupçons d'ingérence extérieure dans son travail, et a porté plainte contre X, selon un courriel interne envoyé ce jeudi 23 février.
La chaîne avait ouvert en janvier une enquête interne et écarté de l'antenne le journaliste concerné, Rachid M'Barki. Les soupçons concernaient des brèves ayant notamment trait aux oligarques russes, au Qatar ou au Sahara occidental, diffusées sur l'antenne durant des éditions de la nuit que celui-ci présentait.
Selon une enquête du collectif de journalistes Forbidden Stories, auquel ont contribué pour la France la cellule investigation de Radio France et du quotidien Le Monde, cette affaire est une petite partie d'une vaste entreprise de désinformation pilotée par une officine israélienne, qui vendrait ses services dans le monde entier. Cette société est composée d'anciens membres des services de sécurité israéliens, selon les révélations du collectif, diffusées par trente médias internationaux.
Interrogé début février par le site Politico, qui avait dévoilé sa mise en cause, Rachid M'Barki, suspendu depuis le 11 janvier, avait admis avoir « utilisé des infos qui (lui) venaient d'informateurs » et qui n'avaient « pas forcément suivi le cursus habituel de la rédaction ». « Elles étaient toutes réelles et vérifiées. (...) Je n'écarte rien, peut-être que je me suis fait avoir, je n'avais pas l'impression que c'était le cas ou que je participais à une opération de je ne sais quoi sinon je ne l'aurais pas fait », avait-il poursuivi.
(Avec AFP)