Soumission chimique et viols: en France, début du procès hors norme de Dominique Pélicot

La soumission chimique est au cœur d'un procès hors norme qui s'est ouvert lundi 2 septembre devant la cour criminelle d'Avignon, dans le sud de la France. Dominique Pélicot est poursuivi, notamment, pour viol aggravé. Cet homme de 71 ans est accusé d'avoir recruté des inconnus sur internet pour violer son épouse, après l'avoir droguée aux anxiolytiques. Cinquante hommes comparaissent à ses côtés, dans un procès qui devrait durer quatre mois.

L'affaire débute fin 2020. Dominique Pélicot est surpris filmant sous les jupes de clientes d'un supermarché. Le retraité plaide l'acte isolé, mais les policiers veulent s'en assurer et saisissent son ordinateur. Le fait divers se mue alors en affaire hors norme quand, dans un dossier intitulé « abus », les enquêteurs découvrent 20 000 photos et vidéos de son épouse, visiblement inconsciente, violée à leur domicile, par des dizaines d'inconnus ; ainsi que des échanges internet dans lesquels le retraité invite ses interlocuteurs à venir profiter de sa femme Gisèle.

Durant près de 10 ans, Dominique Pélicot n'a pas uniquement drogué et livré sa femme à ses complices présumés, il participe aux viols. Il ne réclamait pas d'argent, semblant motivé par ses seuls fantasmes. Au total, 92 faits sont recensés, impliquant 72 hommes, dont 50 ont été identifiés. Âgés aujourd'hui de 26 à 74 ans, ils ont divers profils : artisan, pompier, journaliste, militaire ; mariés, pères de famille, célibataires ou divorcés. Ils sont, pour la plupart, inconnus de la justice.

« Le domicile est l'endroit où il y a le plus de soumission chimique »


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