Souffrance animale : C’est bio, c’est bon, mais c’est moche

Dans un élevage de porcs bio, à Saint-Pern (Ille-et-Vilaine), le 9 février 2016.

En plein essor, la filière de la viande bio met en avant un meilleur traitement des animaux. Si le cahier des charges garantit quelques progrès, les mutilations, les espaces réduits et la douleur des bêtes restent monnaie courante.

Lancés le 20 juillet, les états généraux de l’alimentation sont l’occasion de rappeler le succès de l’agriculture biologique dans nos assiettes : en un an, le nombre de producteurs bio a augmenté de 12 %. Aujourd’hui, 7,3 % des exploitations françaises sont bio. Et la viande se taille une belle tranche de ce juteux marché : le syndicat de la viande, Interbev, se félicite du «rapide développement des volumes abattus», soit +15 % entre 2015 et 2016. «La viande bio sait concilier à la fois le respect de la nature, le bien-être des animaux et le plaisir des consommateurs», assurent les industriels. L’élevage bio garantit en effet des conditions d’élevage plus respectueuses de l’environnement et une alimentation plus saine des animaux. Mais la promesse est-elle tenue concernant leur bien-être ou s’agit-il seulement de caresser le consommateur dans le sens du poil ? Autrement dit, tout le monde il est bio, tout le monde il est gentil ?

En principe, la réglementation européenne prévoit que «toute souffrance, y compris la mutilation, doit être réduite au minimum pendant toute la durée de vie de l’animal, y compris lors de l’abattage.» Dans la pratique, on est encore loin de ces belles intentions.

Pas d’anesthésie

Il s’agit d’abord des mutilations. La plus courante est la castration des porcelets. Agés d’à peine une semaine, environ 85 % d’entre eux subissent le même sort : ils sont castrés par l’éleveur, afin d’éviter une odeur désagréable à la cuisson, dite «odeur de verrat». Inoffensive pour le consommateur, elle n’apparaîtrait que dans 5 % des cas… Le cahier des charges bio prévoit que cette mutilation soit pratiquée avec une anesthésie ou une analgésie, comme la bombe à froid. «Les porcelets ne bénéficient pas d’anesthésie car l’éleveur ne peut (...)

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