Soudan du Sud: la déception des chancelleries occidentales après le report des élections

Déception, échec... Les mots durs des chancelleries occidentales pour qualifier le report des élections générales au Soudan du Sud. Elles devaient se tenir le 22 décembre 2024, mais le gouvernement de transition a annoncé la semaine dernière leur renvoi à 2026. Mardi, s’est tenue une réunion de la Commission conjointe de suivi de l’accord de paix afin notamment d’entériner ce report.

Avec notre correspondante régionale, Gaëlle Laleix

« La paix ne peut être garantie que par des élections légitimes », explique Guy Warrington, ambassadeur du Royaume-Uni au Soudan du Sud. Selon lui, le report des élections « n’est pas dû au manque de soutien de la communauté internationale, ni de ressources… C’est le manque de volonté politique des dirigeants » sud-soudanais qui en est la cause.

« Quelle est donc leur priorité ? » interroge Michael Adler, ambassadeur des États-Unis. Il dénonce une « prolongation […] qui donne la priorité aux privilèges de l’élite plutôt qu’au bien-être du peuple sud-soudanais. »

Dans un communiqué commun, l’Union européenne, le Canada, l’Allemagne et la France notamment, exhortent le gouvernement de transition à créer dès maintenant les conditions d’élections transparentes en 2024. À commencer par l’inclusion des groupes armés qui n’ont toujours pas signé l’accord de paix. Les négociations en cours à Nairobi, piétinent depuis des mois.

Ces chancelleries préviennent : elles ne paieront pas pour les 24 mois supplémentaires transition. « Nous attendons que les autorités présentent un plan de financement crédible et transparent », conclut leur communiqué.


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