SOS, cirque en danger !

Pour des cirques sans animaux : la polémique gronde...
Pour des cirques sans animaux : la polémique gronde...

Aiguillonnée par le mouvement antispéciste et animaliste, la majorité En marche ! veut interdire les animaux sauvages dans les cirques itinérants. La raison invoquée est celle du bien-être animal, une notion dont tout le monde peu ou prou accepte la nécessité mais dont les limites restent floues. Jusqu'ici, le respect des normes suffisait à créer une présomption de bientraitance. Désormais, la dimension subjective prend le dessus.

En effet, les promoteurs du RIP animal, qui a servi de base au texte introduit devant le Parlement par Cédric Villani, ne sont pas des « welfaristes » (ceux qui abordent la question de l'animal par la bientraitance) mais des abolitionnistes qui visent en réalité à nier la frontière des espèces, considérant finalement que les animaux et les hommes sont égaux.

Outre le fait que l'amalgame homme/animal jette à bas mille ans de construction intellectuelle impulsée par Saint Augustin et poursuivie par Descartes, il fait l'impasse sur le concept de conscience de soi, et surtout mène vers une impasse logique : l'abolition de l'esclavage animal débute par le lion en cage, mais demain ce sera l'élevage, et pourquoi pas le chien en laisse ou en appartement, comme le désirent les abolitionnistes et comme l'ignorent, hélas, tous les amoureux des animaux.

Ainsi, le professeur Gary Francione, l'un des penseurs majeurs de l'antispécisme, explique que l'approche abolitionniste s'applique également à la pratique d'avoir des animaux de compagnie, car [...] Lire la suite