Sortie de prison pour 16 prisonniers politique angolais

Le rappeur Luaty Beirao à Luanda en 2012. L'an dernier, il avait mené une grève de la faim de 36 jours.

Opposants au président Dos Santos, au pouvoir depuis 37 ans, ils ont passé un an en prison pour détention d'un livre jugé subversif. Parmi eux, le rappeur Luaty Beirão.

Les images partagées sur les réseaux sociaux montrent un groupe de jeunes hommes franchir le portail de l’hôpital-prison Sao Paulo, à Luanda, acclamés par leurs proches aux cris de «Libertade ! Libertade !» Mercredi, seize militants de l’opposition angolaise (dont deux femmes) ont retrouvé la liberté après un an de détention, trois mois après leur condamnation pour «tentative de rébellion» et «complot contre le président». La chambre criminelle du tribunal suprême de Luanda, saisie par les avocats de la défense, avait quelques heures auparavant transformé leurs peines de 6 à 8 ans de réclusion en assignation à résidence : ils devront se présenter aux autorités une fois par mois. Un seul des condamnés de mars reste emprisonné : il avait écopé de 4 mois supplémentaires pour outrage au tribunal.

Le cas des 17 militants du Mouvement révolutionnaire pour l’Angola mobilisait les défenseurs des droits de l’homme depuis le 21 juin 2015, date du coup de filet de la police dans une maison où ils étaient réunis. Leur crime : débattre du livre écrit par l'un d'eux, le journaliste Domingos da Cruz, intitulé Outils pour détruire une dictature et éviter une nouvelle dictature. Lors du procès, l'auteur avait été contraint de lire à haute voix les 183 pages de son ouvrage.

Fourmi et éléphant

Ces partisans de la «lutte pacifique» réclament le départ du président José Eduardo Dos Santos, chefd de l'Etat depuis 1979. A 73 ans, le successeur d’Agostinho Neto, premier président de l’Angola indépendant, est le deuxième homme d’Etat africain pour la longévité au pouvoir. Il est précédé par Teodoro Obiang Nguema, parvenu à la tête de la Guinée Equatoriale quelques mois avant lui.

Plusieurs organisations des droits de l’homme avaient dénoncé le verdict, Amnesty International estimant «injustifiable» la (...)

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