La soprano Angela Gheorghiu huée à Séoul pour avoir interrompu un rappel
La représentation de Tosca, au prestigieux Sejong Center de Séoul, s’est terminée sur “une fausse note”, regrette The Korea Herald. Le dimanche 8 septembre, la soprano roumaine Angela Gheorghiu interprétait le rôle-titre de l’opéra de Puccini, aux côtés du ténor coréen Alfred Kim. Elle a pris ombrage que le public bisse E lucevan le stelle, un célèbre aria de la pièce, interprété par son collègue.
Alors que le ténor s’exécutait, la cantatrice de 59 ans a surgi des coulisses, rapporte entre autres The Korea Times. Elle a demandé à l’orchestre conduit par Jee Joong-bae de s’interrompre : “Ce n’est pas un récital ! C’est une représentation d’opéra ! Vous devez me respecter !”
Un comportement “vieille école”
Cette interruption de “la diva Gheorghiu” a, selon le Korea Herald, “terni la magie de Tosca”. Le quotidien anglophone de Séoul en reste stupéfait :
“Si la pertinence des rappels est un sujet qui divise le public des opéras, il est tout à fait inattendu qu’une représentation soit ainsi interrompue par des accès de colère.”
À la fin du spectacle, Angela Gheorghiu s’est ensuite fait attendre durant “plusieurs minutes” pour venir saluer le public, poursuit le Korea JoongAng Daily. “Quand elle s’est enfin décidée à se montrer, quelques huées ont retenti et elle a immédiatement tourné les talons, mécontente, et a promptement regagné les coulisses”, confirme le Korea Herald.
La soprano roumaine, célèbre pour ses interprétations du rôle de Flavia Tosca, est aussi réputée pour son tempérament et son comportement parfois excessif, relèvent plusieurs médias. Des traits distinctifs qui font d’elle “une diva de la vieille école”, juge The New York Times, qui consacre lui aussi un article à l’incident. En avril 2016, à Vienne, Angela Gheorghiu avait ainsi perturbé une autre représentation de Tosca pour les mêmes raisons. Elle avait tardé à revenir sur scène dans le troisième acte, laissant seul et interloqué le ténor Jonas Kaufmann qui venait d’accorder au public un rappel d’E lucevan le stelle. Il avait dû improviser, déclarant entre autres : “Nous n’avons plus de soprano.”
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