S'opposer ou laisser faire : les présidences d'universités face aux réunions en non-mixité
Si elles demeurent un phénomène minoritaire, des réunions en non-mixité sexuelle ou raciale s'organisent dans certaines universités, à l'initiative de groupes militants. Suscitant des postures variables de la part des présidences des établissements.
Les propos de la présidente de l’UNEF, Mélanie Luce, le 17 mars sur les réunions en non-mixité (réservées aux non-blancs) organisées par son syndicat ont suscité une vive polémique. Preuve que le sujet est inflammable. Mais loin des joutes médiatiques, derrière leurs murs, plusieurs présidences d’université s'interrogent sur la posture à adopter face aux groupes militants organisateurs de ce type de réunions. Avec plus ou moins de laisser-faire.Difficile d’estimer la proportion réelle de réunions en non-mixité dans les universités. Certains groupuscules s’organisent de manière autonome, sans prévenir les instances universitaires. S’il apparaît que le phénomène demeure minoritaire, quelques exemples récents démontrent un mode d’action en vogue au sein de collectifs militants. En 2016, le groupe " Paroles non blanches " organise des ateliers en " non-mixité " raciale à l’université Paris VIII, comme l'a rapporté Françoise Dumont, présidente d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) dans L'Humanité. En avril 2018, avant d’être finalement annulée pour " des raisons d’organisation " selon LCI, des étudiants occupant le site de Tolbiac de l’université Paris I Panthéon-Sorbonne souhaitaient eux aussi organiser un...
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