Sophie Pommier, une ex-collaboratrice du Quai d’Orsay, filmée arrachant des portraits d’otages du Hamas
Après la diffusion d’une vidéo virale, une enquête administrative a été ouverte contre cette ancienne collaboratrice contractuelle du ministère des Affaires étrangères.
POLITIQUE - Elle avait été vue en train d’arracher des affiches d’otages israéliens dans une rue de Paris. Sophie Pommier, une ex-collaboratrice du ministère des Affaires étrangères, est désormais visée par une enquête administrative.
« Une ancienne collaboratrice contractuelle du ministère des Affaires étrangères a été identifiée arrachant le portrait d’otages israéliens à Gaza », a affirmé le Quai d’Orsay ce mardi 7 novembre, précisant que « parmi ces otages figurent plusieurs ressortissants français, dont très probablement des mineurs ».
Ce communiqué intervient après la diffusion sur X (ex-Twitter) d’une vidéo virale montrant une femme arrachant des affiches d’otages israéliens dans une rue du 2e arrondissement de la capitale, aussitôt interpellée par des passants qualifiant en anglais son geste de « honte » (shame), ce à quoi elle répond par « Israël assassin ».
Sophie Pommier, conseillère en formation sur le Proche-Orient au ministère des Affaires étrangères, arrache des photos d’otages du Hamas, dont des enfants, des femmes, des bébés et huit Français en criant « Israël assassin » !
L’antisémitisme, la haine d’Israël et l’apologie du… pic.twitter.com/VZ9L7NFGHp— Meyer Habib (@Meyer_Habib) November 7, 2023
« La vidéo diffusée ce jour montre une attitude, un comportement et des propos totalement indignes qui disqualifient entièrement cette personne pour entretenir la moindre relation de travail » avec le ministère, a dénoncé le Quai d’Orsay.
« Plus de relations contractuelles avec (le) ministère depuis l’été dernier »
« Bien que cette personne n’ait plus de relations contractuelles avec ce ministère depuis l’été dernier, une enquête administrative sera diligentée à partir de ce jour à la demande de la ministre Catherine Colonna sur les conditions de son recrutement », a-t-il ajouté.
Catherine Colonna « réaffirme avec la plus grande fermeté que la haine, l’extrémisme et la violence sont par définition incompatibles avec la participation, directe ou indirecte, à la conduite de la politique étrangère de la France », selon le communiqué.
Le ministère dit également avoir « connaissance d’autres publications comparant notamment les attaques terroristes du Hamas à la résistance française contre l’occupation nazie ». Des faits qui « entrent probablement dans la définition de l’antisémitisme adoptée par l’Alliance internationale pour la mémoire de la Shoah, endossée par la France en février 2019 » et dont « il reviendra à la justice de déterminer s’ils justifient (...) des poursuites pénales ».
Selon les présidents des deux chambres du Parlement français, qui ont appelé ce mardi à une « grande marche » dimanche à Paris contre l’antisémitisme, les actes antijuifs dans le pays sont en forte recrudescence depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, avec « plus de 1 000 faits » enregistrés en un mois, « soit deux fois plus qu’au cours de toute l’année 2022 ».
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