Beaucoup de phénomènes spatiaux échappent à la compréhension humaine, mais celui-ci soulève un gros point d'interrogation. Des scientifiques ont détecté des sons dans l'atmosphère terrestre, mais sont incapables de dire d'où ils proviennent. Il s'agit d'infrasons, soit des sons si graves que leur fréquence est indiscernable par l'oreille humaine, car en dessous de 20 hertz.

Un ballon équipé d'un micro a été lancé grâce à l'énergie solaire à une vingtaine de kilomètres au-dessus de la Terre, dans la stratosphère. Cette couche de l'atmosphère remplie d'ozone est normalement relativement calme, car elle est exempte de trafic aérien commercial et de tempêtes ou turbulences. Pourtant, des grondements étranges, à la source complètement inconnue, ont été captés plusieurs fois par heure, rapporte dans un communiqué la Société acoustique américaine.

Cette association de chercheurs envoie ces ballons en plastique, très simples à fabriquer, dans le ciel depuis 2016. Il s'agit essentiellement de sacs plastiques géants, assombris grâce à du charbon de bois, ce qui fait réchauffer l'air en leur sein et donc, à l'instar d'une montgolfière, les fait flotter en altitude. Une cinquantaine de leurs engins ont enregistré les infrasons de la stratosphère depuis lors.

Ils ont déterminé que la majorité des sons à cette altitude provenaient de réverbérations à ultra-basse fréquence de la surface de la Terre. Énormément de sons cachés peuvent expliquer les grondements : le tonnerre, les volcans, les avions, (...)

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