Sondages, extrême droite : ce qu'il faut retenir de l'interview d'Emmanuel Macron sur BFMTV
Emmanuel Macron a accordé sa dernière interview de candidat à l'élection présidentielle à BFMTV ce vendredi. Le président candidat est revenu sur ces deux dernières semaines et ses attentes à quelques jours du scrutin.
• Emmanuel Macron dénonce une "opération de transformisme" du RN
Emmanuel Macron a de nouveau attaqué l'extrême droite et le Rassemblement national. "L'extrême droite, son carburant est le malheur. (...) Qui a envie d'une société de haine, de fracture ?", interroge-t-il.
"La formidable opération de transformisme de l'extrême droite est d'avoir faire croire qu'elle serait la candidate du peuple", explique le président candidat, expliquant que le parti de Marine Le Pen n'a pas changé. Il ajoute par ailleurs qu'elle est la "huitième Le Pen" à se présenter à une présidentielle.
• Ses priorités du mandat à venir
Emmanuel Macron est revenu sur les mesures qu'il comptait mettre en place lors du mandat à venir. S'il a largement fait campagne sur la réforme des retraites, il insiste ce vendredi sur d'autres sujets.
"La priorité est d'avancer sur les deux grands chantiers que sont l'éducation et la santé", promet-il.
• Il appelle à aller voter pour éviter une "gueule de bois"
Emmanuel Macron répète que rien n'est joué dans cette élection présidentielle, et appelle les Français à ne pas s'abstenir. "Il y a des millions de gens qui a quelques heures d'aller voter pour le Brexit se disait à quoi bon", explique le président sortant, prenant également l'exemple de l'élection de Donald Trump aux États-Unis.
"Le jour d'après, ils se sont retrouvés avec la gueule de bois. C'est un choix fondamental", assure-t-il.
"C'est un choix de sortie ou non de l'Europe, c'est une réalité. Il est masqué son choix de sortie de l'Europe. (...) C'est un référendum sur l'avenir de la France", déclare Emmanuel Macron. Il déclare par ailleurs que ce n'est "pas le bon moment" pour de l'"à quoi bonnisme".
• Il prend ses "responsabilités" dans la montée de l'extrême droite
Emmanuel Macron est revenu sur sa promesse de 2017, lorsqu'il avait assuré qu'il ferait tout pour que les électeurs du Rassemblement national n'aient plus de raison de voter pour l'extrême droite.
"Le pays a été profondément bousculé par des crises, et que les extrêmes se nourrissent des crises, malgré les politiques publiques qu'on a pu faire", regrette Emmanuel Macron.
"C'est un fait, c'est aussi lié au fait que les deux extrêmes ont convaincu plus d'électeurs que les partis du champ républicain", déclare le chef d'État, assurant qu'il prend ses responsabilités, mais qu'il n'est pas le seul à devoir le faire.
• Il ne fait pas confiance aux sondages
Malgré les sondages qui le donnent en tête, Emmanuel Macron reste méfiant et assure que "rien n'est fait".
"Je le dis avec beaucoup d'engagement. Ce ne sont pas les sondages qui font la démocratie. Ils permettent d'indiquer une opinion, ils font un travail important (...). C'est nous tous qui décideront de l'avenir du pays le 24 avril, ce ne sont pas les sondages du 22", déclare-t-il.
Article original publié sur BFMTV.com
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