Le «Sommet des Amériques» de Biden perturbé dès son lancement
Le Sommet des Amériques avait été lancé en 1994 à Miami par le président Bill Clinton, désireux de lancer un vaste accord régional de libéralisation du commerce.
Le "Sommet des Amériques" de Joe Biden, censé inaugurer une nouvelle ère dans les relations des Etats-Unis avec l'Amérique latine, qui s'ouvre lundi connaît déjà bien des cahots, le président mexicain refusant d'y participer suite à l'exclusion de Cuba, du Venezuela et du Nicaragua.
Après des semaines de suspens, le président du Mexique Andrés Manuel Lopez Obrador a finalement mis sa menace à exécution et annoncé qu'il ne participerait pas à l'événement diplomatique qui débute lundi à Los Angeles.
"Je ne vais pas au sommet parce qu'on n'invite pas tous les pays de l'Amérique. Je crois en la nécessité de changer la politique qui a été imposée depuis des siècles: l'exclusion", a déclaré devant la presse M. Lopez Obrador.
Cuba, le Nicaragua et le Venezuela ne sont en effet pas invités au Sommet des Amériques, a confirmé lundi à l'AFP un responsable de la Maison Blanche soulignant "les réserves" des Etats-Unis face "au manque d'espace démocratique et au respect des droits humains" dans ces trois pays.
Des dirigeants de toute la région sont toutefois attendus pour une semaine d'échanges, Washington souhaitant montrer les muscles face à la Chine, qui avance ses pions dans une zone longtemps considérée par les Américains comme leur pré carré.
Boycott
Le principal conseiller de Joe Biden pour l'Amérique latine, Juan Gonzalez, a indiqué à la presse que le président américain entendait "promouvoir une vision d'une région sûre" et "démocratique", ce "qui est au fond dans l'intérêt stratégique des Etats-Unis".
M. Biden va, selon lui, faire des annonces sur la coopération économique et la lutte contre la pandémie de Covid-19 ainsi que contre le changement climatique.
Le démocrate de 79 ans espère aussi conclure un accord de coopération(...)