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Sommet. À l’OMS, la Chine s’empresse de combler le vide laissé par les États-Unis

Lors du sommet virtuel de l’Organisation mondiale de la santé, la Chine a accepté le principe d’une enquête internationale sur l’origine du nouveau coronavirus. De leur côté, les États-Unis brillent par leur absence et accusent l’OMS d’une “dépendance alarmante” vis-à-vis de Pékin.

Après s’être longtemps opposée à l’idée d’une enquête indépendante sur l’origine de la pandémie de Covid-19, la Chine en a finalement accepté le principe le 18 mai, lors de l’assemblée de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) tenue virtuellement. Alors qu’une centaine de pays soutenaient cette proposition, Pékin a mis des limites strictes à son acceptation.

Tout dépend de la nature de l’enquête : “Les calomnies de Washington selon lesquelles un laboratoire de Wuhan était à l’origine du virus ont été universellement démenties par les scientifiques ; pourtant, les États-Unis continuent de manière irrationnelle à appeler à une enquête. C’est une demande bien évidemment injuste et non scientifique que la Chine n’acceptera jamais”, explique le quotidien officiel anglophone Global Times dans un éditorial.

Si Washington soutient cette enquête, c’est pour mieux faire oublier son incapacité à faire face à la pandémie, écrit en substance le journal, demandant aux autres pays membres de s’opposer à toute “politisation de l’organisation”.

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Pourtant, pour être rationnel, Pékin “peut-il s’opposer à la recherche scientifique sur l’origine du virus ?” demande le journal. “Non, car il est nécessaire de considérer le Covid-19 d’une manière scientifique, et de déboucher sur des mesures de prévention et sur le développement de vaccins et de médicaments.”

Et l’éditorial de préciser qu’une enquête acceptable serait celle qui ira investiguer y compris sur les éventuelles responsabilités américaines :

Une enquête scientifique doit être menée par l’OMS et

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