Somaliland: une élection test pour la démocratie dans un climat tendu

Une électrice dans un bureau de vote d'Hargeisa, le 13 novembre 2017.

1,2 millions d'électeurs sont appelés aux urnes ce mercredi 13 novembre 2024. C’est la 4e fois que les habitants de cette république autoproclamée, éliront directement leur dirigeant, depuis sa séparation de la Somalie en 1991. Trois candidats sont en lice.

Depuis sa séparation de la Somalie, le Somaliland a fait de sa stabilité démocratique le socle de sa légitimité et l'un des principaux arguments de son combat pour une reconnaissance internationale. Mais cette élection se déroule dans un climat particulièrement tendu.

Le président sortant Muse Bihi n’est pas en position de force. Son bilan est controversé. Il a reporté l’élection de deux ans, prétextant des contraintes logistiques. Il a réprimé dans le sang les manifestations qui en sont découlé et son pays est déchiré depuis 2023 par un conflit sécessionniste. Son armée a dû se retirer de la province de Sool, dans le Sud-Est, au profit d’une rébellion armée qui réclame son rattachement à la Somalie. La campagne a d'ailleurs été marquée par des tensions et des violences dans le Sud-Est.

Dimanche, il a reçu un soutien de poids, celui du vice-président sortant. Il a aussi une revanche à prendre… en 2017, il avait contesté sa défaite pendant une semaine avant de la concéder, sans reconnaitre les résultats, mais avait-il dit à l’époque « pour maintenir l’unité et la paix » du Somaliland.


Lire la suite sur RFI