Évacuation brutale de migrants à République : Darmanin saisit l'IGPN

Place de la République à Paris, le 23 novembre 2020.
Place de la République à Paris, le 23 novembre 2020.

Plusieurs centaines de migrants, en errance depuis l'évacuation d'un important camp d'exilés la semaine dernière, ont monté lundi 23 novembre un nouveau campement dans le centre de Paris, que les forces de l'ordre ont brutalement démantelé dans la soirée.

Comme il l'avait promis, Gérald Darmanin a annoncé mardi 24 novembre avoir « demandé à l'IGPN (la police des polices) de remettre ses conclusions sous 48 heures » sur les violences intervenues à cette occasion. Il a également précisé que le préfet de police lui avait proposé « la saisine de l'IGPN sur plusieurs faits inacceptables ».

La veille, le ministre de l'Intérieur s'était ému sur Twitter d'« images choquantes » de ce démantèlement et avait demandé un « rapport circonstancié au préfet de police de Paris ».

Un journaliste molesté

À peine une heure après l'installation de ce camp de migrants, les forces de l'ordre avaient commencé à enlever une partie des tentes, parfois avec des exilés encore à l'intérieur, sous les cris et huées de militants et de migrants. Et c'est finalement sous les tirs de gaz lacrymogène et de grenades de désencerclement que quelques centaines d'exilés et leurs soutiens avaient finalement été dispersés par les forces de l'ordre. « ?On est là pour montrer qu'on n'a nulle part où aller. On ne veut pas vivre comme des animaux, on est juste venus demander l'asile? », s'est désolé Murtaza, un Afghan de 20 ans. En moins de deux minutes, environ 500 tentes bleues s'étaient déploy [...] Lire la suite