Soldats grecs arrêtés en Turquie : le grand marchandage

L'arrestation et l'incarcération le mois dernier de deux soldats grecs en Turquie n'en finit plus d'empoisonner les relations entre Athènes et Ankara. Les Grecs sont d'autant plus mécontents que le président turc a clairement indiqué ce week-end qu'il était prêt à libérer les soldats grecs en échange des huit militaires turcs ayant fui en Grèce après le coup d’État manqué en juillet 2016. Recep Tayyip Erdogan , président turc : " Ils ont voulu que l'on remette les soldats grecs, mais nous leur avons dit que s'ils voulaient une telle chose, alors d'abord il faut nous donner les soldats qui ont fait un coup d'Etat dans notre pays" . Une monnaie d'échange que refusent les autorités grecques. Du Premier ministre au président de la république. Prokopis Pavlopoulos , président grec : "On a fait un lien inacceptable entre les officiers grecs qui sont détenus depuis longtemps et arbitrairement et les citoyens turcs venus en Grèce demander l'asile en vertu, j'insiste, du droit international qui a été accepté. Or ce sont deux cas totalement différents et toute confusion est impensable". Dans un tweet, le ministre grec de la défense a dénoncé de son côté une véritable "prise d'otage" des deux soldats. Et d'exiger leur "libération immédiate". Les Turcs accusent les deux soldats grecs d'espionnage. Pour Athènes, les deux hommes seraient entrés par erreur en Turquie au cours d'une patrouille en raison de mauvaises conditions météo. Avec Agences