Soldats accusés d'adhérer aux thèses néonazies: Parly prend l'affaire "avec énormément de sérieux"

Florence Parly, Ministre des Armées, quitte l'Elysée le 30 octobre 2019  - Ludovic Marin / AFP
Florence Parly, Ministre des Armées, quitte l'Elysée le 30 octobre 2019 - Ludovic Marin / AFP

La ministre des Armées, Florence Parly, a assuré ce mardi sur France Info prendre "avec énormément de sérieux" les révélations de Mediapart sur la présence de militaires qui adhérereraient aux thèses néonazies au sein de l'armée française. Des sanctions vont être prises à l'encontre des soldats concernés, d'après France Bleu Savoie.

Tatouage de la devise SS

La semaine dernière, le site d'investigation en ligne dévoilait la présence d'une "dizaine de militaires et d'anciens militaires (ne faisant) pas mystère sur les réseaux sociaux de leur adhésion à l’idéologie néonazie". Parmi les documents retrouvés par Mediapart se trouvent des photos de militaires avec des tatouages de la devise SS ou faisant le salut nazi.

"Il faut prendre cela avec énormément de sérieux, et c'est ce que nous faisons", a assuré la ministre des Armées sur France Info, ajoutant que "le commandement a été évidemment immédiatement saisi."

"Ce sont des idéologies extrémistes, révisionnistes et par conséquent, nous sommes très attentifs, bien sûr, au moment du recrutement de nos militaires. Il y a un service dont c'est la responsabilité de s'assurer que ceux qui nous rejoignent ne véhiculent pas ce type d'idéologie", a-t-elle fait savoir.

Des sanctions "en cours"

"Ce sont des cas qui sont heureusement extrêmement rares. Mais ce n'est pas parce qu'ils sont rares que l'on ne doit pas y prêter une grande attention et ne pas prendre de sanction", a également affirmé la ministre.

D'après France Bleu Savoie, certains militaires appartiennent au 13e bataillon de chasseurs alpins, basé à Barby (Savoie).

"Le 13e BCA est le reflet de la société, on n'est pas exempt d'individus qui prennent malheureusement la voie de l'extrémisme. On ne saurait pas réduire les 1250 hommes et femmes du bataillon à ces comportements individuels", a déclaré à la radio locale le lieutenant Clément, officier de communication du régiment concerné. Il a précisé que des sanctions "sont en cours" à leur encontre.

Article original publié sur BFMTV.com