Solaire: Engie tombe dans le panneau

La ferme solaire des Mées, dans les Alpes-de-Haute-Provence, installée par Solaire Direct. Avec 112 780 panneaux, c'est la plus grande centrale photovoltaïque de France.

En rachetant mardi Solaire Direct, l'ex-GDF Suez devient le leader du secteur. Virage stratégique vers les renouvelables ou greenwashing ? Un peu des deux.

Engie se ménage une place au soleil. Le groupe a fait l’acquisition, pour un peu moins de 200 millions d’euros, de 95% de Solaire Direct, devenant ainsi le leader du secteur en France. Cette prise de contrôle, conforme à la stratégie de développement des énergies renouvelables affichée par le géant gazier, s’accompagne d’une augmentation de capital de 130 millions d’euros.

Objectif, selon Engie : décrocher la première place européenne sur le marché de la transition énergétique, et le statut «d’énergéticien de référence sur les marchés à forte croissance». Entre autres, l’Inde, l’Afrique du Sud et l’Amérique du Sud, autant de région où Solaire Direct est déjà implanté. L’entreprise, créée en 2007, dispose en France de 49 parcs solaires en activité ou en construction représentant une capacité totale de 392,4 mégawatts. Elle cherchait à lever des capitaux depuis un moment et avait échoué à entrer en Bourse en avril. «Ce rapprochement va donner à Solaire Direct à la fois les moyens et la taille critique pour accélérer son développement», a commenté son patron, Thierry Lepercq.

«Engie n’achète pas pour tuer»

Pour Engie, qui exploite déjà 22 centrales photovoltaïques au sol pour une puissance totale de 158,5 mégawatts, le rachat de Solaire Direct est d’abord un moyen d’acheter des capacités installées, pour devenir un acteur qui compte dans le secteur. «L’énergie solaire est en plein essor, c’est une belle opportunité, explique Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables, auquel Engie adhère. Solaire Direct a de bons résultats, avec 173 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2014-2015. »

Aux yeux de Raphaël Claustre, directeur du Cler, réseau pour la transition énergétique, le motif de cette opération oscille, pour Engie, entre volonté de contrôle de l’innovation technologique et réorientation (...)

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