Ce soir à la télé : lorsque le cinéma français touche à la perfection, c'est que Henri-Georges Clouzot et Pierre Fresnay sont dans la place !

Les Acacias
Les Acacias

C'est un classique du septième art qui s'invite ce lundi soir dans votre salon : Le Corbeau d'Henri-Georges Clouzot. Sorti en salles en 1943, ce monument du cinéma hexagonal raconte l'histoire du docteur Germain (Pierre Fresnay), qui travaille dans une petite ville de province et reçoit des lettres anonymes, signées Le Corbeau, l'accusant de plusieurs méfaits. Cependant, il n'est pas le seul à en recevoir. Toute la ville est bientôt menacée et le fragile équilibre se défait, la suspicion règne. Le docteur Germain décide alors de mener une enquête.

Inspiré d'un fait divers (l'affaire du corbeau de Tulle, avec ces 110 lettres anonymes envoyées entre 1917 et 1922), Le Corbeau voit Clouzot explorer la noirceur de l'âme humaine. Sombre portrait au vitriol de la France occupée, d'un pessimiste saisissant, ce film d'une grande intelligence, avec sa mise en scène inventive, ses dialogues percutants et son interprétation parfaite (mention spéciale au grand Pierre Fresnay), est un véritable chef d'oeuvre.

Mais avant d'accéder à ce statut, Le Corbeau a connu un parcours pour le moins chaotique. Sorti durant l'Occupation, le film est un succès public mais à la Libération, les choses se gâtent. Accusé d'encourager la délation, Le Corbeau, produit par une compagnie aux capitaux allemands, est interdit, et Clouzot n'est plus autorisé à tourner.

Un titre entré dans le langage commun

En 1947, Clouzot peut à nouveau officier derrière la caméra et Le Corbeau obti…

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