Sodexo: 1er trimestre inférieur aux attentes, mais objectifs maintenus

par Dominique Vidalon

PARIS (Reuters) - Sodexo a annoncé jeudi un chiffre d'affaires inférieur aux attentes au 1er trimestre de l'exercice 2017-18, marqué par le recul des activités dans les universités américaines, une conjoncture toujours difficile au Brésil et des effets de changes négatifs.

Sodexo, n°2 mondial des la restauration collective et des services prépayés derrière le britannique Compass Group, a néanmoins confirmé ses prévisions pour l'exercice en cours ainsi qu'à moyen terme.

Le groupe affiche un chiffre d'affaires de 5,312 milliards au cours des trois mois à fin novembre, qui reflète un recul de 2,6% en données publiées (+1,9% en organique).

Selon Berenberg, à la vente sur le titre, ce chiffre est inférieur au consensus de 5,4 milliards.

"La valorisation de Sodexo est trop élevée compte tenu de son profil de croissance, avec une croissance organique et de son BPA inférieure à ses pairs", ajoute le broker, observant que le titre se traite à un P/E 2018 de 21x, en ligne avec Compass, pour une croissance moyenne annualisée de 2,5% de son BPA sur la période 2017-20.

Le titre affichait une baisse de 2,58% à 107,5 euros un quart d'heure après l'ouverture de la Bourse de Paris, l'une des plus fortes de l'indice SBF 120 (-0,03%).

Sodexo - qui a annoncé parallèlement une prise de participation majoritaire dans la startup française de livraisons de repas FoodChéri - a souligné néanmoins que ses perspectives de développement commercial étaient bonnes.

"Nous sommes confiants dans le fait que la croissance devrait connaître une amélioration progressive dans les trimestres à venir", a déclaré lors d'une conférence téléphonique le directeur général Michel Landel.

Le groupe vise toujours pour l'exercice 2017-2018 une croissance organique comprise entre +2% et +4% et un maintien de la marge d’exploitation à 6,5%.

A moyen terme, il vise une croissance moyenne du chiffre d'affaires, hors effet de change, comprise entre 4% et 7% et une progression du résultat d’exploitation comprise entre 8% et 10%, également hors effets de change.

(Avec Jean-Michel Bélot)