Des socialistes s’élèvent contre « la parité de façade » au PS
STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Photo d’un logo du PS prise à l’ancien siège du Parti, à Solférino, en 2017 (illustration).
POLITIQUE - Une « parité de façade » chez les socialistes ? Des élues, ex-élues ou cadres du PS déplorent ce samedi 17 septembre « un coup d’arrêt » à la progression vers la parité en politique aux législatives, y compris dans le groupe socialiste, et proposent de réformer les statuts du parti à la veille de ses journées parlementaires.
« La période politique qui s’ouvre n’incite pas à l’optimisme », pour Gabrielle Siry-Houari, porte-parole du PS et autrice du texte publié par le JDD, et cosigné par une soixantaine d’élues, ex-élues, cadres locaux ou militants. « Le droit à l’IVG est remis en cause aux États-Unis, l’extrême droite s’ancre au cœur de nos institutions (...) la lutte pour l’égalité femmes-hommes doit être une priorité nationale », insistent les signataires.
Le recul de la place des femmes en politique, ça suffit ! Pour défendre les #droitsdesfemmes et lutter contre les i… https://t.co/uxXIe0zxJt
— Gabrielle Siry-Houari (@GabrielleSiry)
La tribune pointe notamment la baisse du nombre de députées comme un « coup d’arrêt ». 215 femmes (37,3 %) avaient été élues à l’issue du second tour aux dernières législatives, contre 224 en 2017 (38,8 %). En 2012, les femmes élues députées étaient 155.
« Les meilleures circonscriptions aux hommes »
« Le Parti socialiste porte historiquement le combat de la parité », rappellent les signataires, déplorant que « faute d’un volontarisme suffisant » la baisse ait touché le groupe PS passé à « un tiers de femmes », alors qu’il « était parfaitement paritaire ». Dans le détail, le groupe socialiste à l’Assemblée est passé de 14 femmes sur 28 membres fin juin à 11 femmes sur 31 députés actuellement, en comptant les apparentés.
Les signataires appellent ainsi à une réforme des statuts du PS, pour aller notamment vers « une parité sur les circonscriptions gagnables, et pas simplement une parité globale qui laisse les meilleures circonscriptions aux hommes » avec la nomination d’un ou une « responsable aux élections ». Elles appellent également à « imposer une limitation des mandats dans le temps ».
Elles demandent aussi de « faciliter l’engagement en politique chronophage quand le temps est la ressource rare pour de nombreuses femmes », en adaptant les horaires et formats des réunions, en développant « des accueils pour les jeunes enfants aux événements » du PS, et en « systématisant dans toutes les instances l’alternance femmes-hommes dans les prises de parole ».
Particulièrement engagée sur le sujet, Gabrielle Siry-Houari a publié La République des Hommes (éd. Bouquins) en 2021, dans lequel elle se penche notamment sur le sexisme dans les sphères du pouvoir.
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