Snus : attention au "tabac à sucer", cette mode dangereuse qui séduit de plus en plus les jeunes
Conçu et commercialisé en Suède, le snus fait de plus en plus d’adeptes en France. Mais ce “tabac à sucer” est loin d’être sans danger pour la santé. Explications.
Après les “puff”, place désormais au snus, une substance dérivée du tabac qui a fait son apparition sur le marché français, malgré son interdiction en Europe depuis 1992. Très prisé chez les adolescents, ce “tabac à sucer”, conçu et commercialisé uniquement en Suède, se présente sous la forme d’un petit sachet de la taille d’un chewing-gum rempli d’une poudre de tabac humide. Il se place entre la dent et la gencive et offre à son consommateur un puissant shoot de nicotine, une molécule très addictive présente dans les cigarettes.
Mais cette tendance inquiète de plus en plus les autorités sanitaires car le taux de nicotine absorbé est très important. "Dans ces sachets, on a différents dosages et donc on peut aller de trois milligrammes jusqu’à des dosages de vingt milligrammes de nicotine par sachet. À titre de comparaison, lorsqu’on consomme une cigarette, on a entre un et deux milligrammes de nicotine par cigarette fumée", a expliqué à à RTL Info, Adrien Meunier, infirmier tabacologue au CHR de la Citadelle à Liège.
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Responsable de graves pathologies
Les risques pour la santé ne sont donc pas à minimiser. Comme l’a rapporté le Dr. Isabelle Sadowski, dont les propos ont été rapportés par la plateforme Génération sans tabac, le Snus est connu pour causer de graves pathologies. Des lésions bucco-dentaires et des rétractations de gencives peuvent survenir chez les personnes concernées. De plus, le snus participerait à la formation de divers cancers, notamment de la bouche, du pharynx et du pancréas. Aussi, des recherches ont confirmé l’existence d’un lien entre la consommation de snus et la survenue d’AVC ou d’infarctus.
Selon le site du gouvernement, le snus entraîne une dépendance à la nicotine similaire à celle du tabac. Quant à son absorption, elle serait plus agressive bien qu’il n’y ait aucune combustion. La nicotine est directement en contact avec les muqueuses buccales, et agit rapidement sur le cerveau en activant le système de récompense. Un phénomène qui a de quoi alerter les autorités sanitaires et les associations de lutte contre le tabagisme qui tentent, coûte que coûte, d'alerter les plus jeunes sur les risques encourus. Car ce produit, distribué de manière illégale en France, est de plus en plus visible sur les réseaux sociaux.
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