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Slovaquie : la revanche du prorusse Fico

Le chef du parti Smer-SSD et ancien Premier ministre slovaque, Robert Fico (2e à gauche), célèbre sa victoire aux élections législatives à Bratislava, le 1er octobre 2023.   - Credit:Tomas Benedikovic/AFP
Le chef du parti Smer-SSD et ancien Premier ministre slovaque, Robert Fico (2e à gauche), célèbre sa victoire aux élections législatives à Bratislava, le 1er octobre 2023. - Credit:Tomas Benedikovic/AFP

Robert Fico tient sa revanche ! L'ancien Premier ministre, qui avait été trahi par les siens et contraint à la démission en 2018, revient par la grande porte. Sa victoire, samedi 30 septembre, lors des législatives, lui confère une position favorable afin de former une coalition gouvernementale.

Son parti, le Smer-SD, réunit 22,94 % des suffrages sur une ligne prorusse, eurocritique, anti-LGBT. Ces législatives ponctuent un cycle de crises gouvernementales depuis 2020 où trois gouvernements se sont succédé dans le tumulte de la pandémie de Covid-19 et des scandales de corruption.

Socialiste, Robert Fico, 59 ans, est souvent considéré comme un « Orban de gauche », dont il partage bien des positions nationalistes. Cet ancien communiste – il a adhéré avant la chute du mur de Berlin – se réclame du pacifisme pour cesser de livrer des armes à l'Ukraine.

« L'Ukraine a sifflé et nous avons toujours tout livré jusqu'à ce que nos entrepôts soient complètement vides », lançait-il lors d'un débat quelques jours avant le scrutin. Tout en condamnant l'agression russe, il reprend la thèse du Kremlin selon laquelle Moscou se défend d'une agression plus large de l'Otan – dont la Slovaquie est membre. Il appelle à des négociations et se lamente que l'Union européenne alimente l'escalade du conflit par une augmentation des livraisons d'armes.

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