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SKA : coup d'envoi de la construction du radiotélescope géant en Australie et Afrique du Sud

Apporter des réponses sur les origines de l'univers, c'est l'un des ambitieux objectifs du projet SKA, présenté comme le futur plus puissant radiotélescope du monde.

L'organisation SKAO compte 14 pays membres : Royaume-Uni, Australie, Afrique du Sud, Canada, Chine, France, Allemagne, Inde, Italie, Nouvelle-Zélande, Espagne, Suède, Suisse et Pays-Bas.

Plus de 130 000 antennes en forme de sapin de Noël seront érigées en Australie. Couplées avec un réseau similaire édifié en Afrique du Sud, elles formeront une parabole virtuelle baptisée SKA, pour "Square Kilometre Array". Ses concepteurs entendaient en effet créer un télescope avec une zone de collecte d'un kilomètre carré, au final elle représentera un peu moins de la moitié de cet objectif.

"Ce que nous célébrons aujourd'hui est l'aboutissement de plusieurs décennies de travail de la part de collègues en Australie. Et dans les autres pays partenaires du SKA et au-delà. C'est l'aboutissement d'une énorme quantité de travail", souligne Philip Diamond, directeur général de l'organisation SKA.

"Une fois la construction terminée, les deux télescopes complémentaires seront les oreilles de chaque côté de la planète, nous permettant d'écouter ces murmures de l'univers profond qui suscitent une telle excitation à la fois dans la science et dans l'approfondissement de la compréhension de l'univers dans lequel nous vivons et des origines de la vie" s'enthousiasme George Freeman, ministre britannique au Département des Affaires, de l’Énergie et de la Stratégie industrielle.

Le projet né dans les années 90 doit étudier les phénomènes cosmiques les plus violents, comme les supernovae, les trous noirs, et les toutes premières traces du "Big Bang", la gigantesque explosion à l'origine de la naissance de notre univers il y a quelques 13 milliards d'années.

Le site australien se trouve sur les terres traditionnelles du peuple aborigène Wajarri. Le site a été baptisé "Inyarrimanha Ilgari Bundara", ce qui dans la langue locale signifie "partage du ciel et des étoiles". Le site sud-africain comptera près de 200 paraboles dans la région reculée du Karoo.