Sivens : Remi Fraisse avait les mains en l'air quand il a été tué

Une marche en hommage à Rémi Fraisse, le 25 octobre 2015.

Selon de nouveaux éléments de l'enquête révélés par Mediapart, le militant écologiste tué en octobre 2014 sur le site contesté du barrage de Sivens dans le Tarn était en position de défense avant d'être tué par une grenade tirée par un gendarme.

Le militant écologiste Rémi Fraisse tué en octobre 2014 sur le site contesté du barrage de Sivens (Tarn) levait les mains et criait «arrêtez» aux gendarmes au moment où il a reçu une grenade qui l’a tué, selon de nouveaux éléments, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier.

Ces informations rajoutées au dossier ont été fournies par des témoins «entendus récemment», selon la même source. Il s’agit de «nouveaux éléments». «Remi Fraisse avait l’intention d’aller dire aux gendarmes de manière candide et naïve d’arrêter en prononçant les mots "arrêtez, arrêtez"», a-t-on indiqué, confirmant des informations publiées sur le site de Médiapart.

«Il avait les mains en l’air et criait "arrêtez"» en avançant. Le jeune militant de 21 ans «était pacifiste et n’avait pas jeté de pierres» dans la nuit du 25 au 26 octobre où s’affrontaient les zadistes occupant le site depuis un an et les forces de l’ordre, selon les témoins cités.

Le 18 mars, le gendarme qui avait tiré la grenade présumée responsable de sa mort, a été placé par les juges d’instruction à Toulouse sous le statut de témoin assisté. Cela écarte en l’état son renvoi devant un tribunal.

L’information judiciaire, ouverte initialement pour «violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner», a été requalifiée en «homicide involontaire». L’enquête, ouverte contre X, vise des «faits commis par une personne dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice de ses fonctions».

«Le statut de témoin assisté permet à la fois au gendarme d’avoir accès au dossier mais il veut dire également qu’il n’est pas l’auteur direct de la mort et que, donc, on va continuer les investigations pour savoir s’il n’y a pas d’autres acteurs directs», (...)

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