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"Singes" et "nègres": Rachida Dati prend la défense de Nicolas Sarkozy

Invitée de Bourdin direct ce vendredi matin, la maire du VIIe arrondissement de Paris ne conçoit pas qu'on puisse accuser l'ancien président de la République de racisme après ses propos controversés chez Quotidien.

A ses yeux, c'est un non-sujet. Invitée de Jean-Jacques Bourdin ce vendredi matin pour RMC et BFMTV, Rachida Dati a pris la défense de Nicolas Sarkozy, épinglé depuis jeudi soir après ses propos tenus chez nos confrères de Quotidien où l'ancien chef de l'État a semblé faire un parallèle entre les mots "singes" et "nègres" en évoquant le nouveau titre du livre d'Agatha Christie. Une sortie qui a suscité l'ire d'une partie de la gauche.

"Est-ce qu'on peut éviter de faire des polémiques sur tout?" s'interroge la maire du VII arrondissement de Paris sur BFMTV-RMC, qui refuse qu'on accuse son ancien chef de file de racisme comme ont pu le faire dès jeudi soir l'eurodéputé EELV Yannick Jadot ou le député EDS du Val d'Oise Aurélien Taché (ex-LaREM).

Pour appuyer ses dires, notre invitée évoque le reste de l'émission diffusée jeudi soir sur TMC. Elle énumère, "la manière dont il (Nicolas Sarkozy, NDLR) a parlé d'Aimé Césaire, la manière dont il a parlé de Barack Obama" comme autant de contre-exemples qui viendraient briser les accusations qui le visent.

Pour poursuivre sa défense, l'ancienne garde des Sceaux s'est plongée dans ses souvenirs, lorsque que l'ancien président était encore à l'Élysée et qu'elle appartenait au gouvernement. "Il était pour la discrimination positive, il était pour le droit de vote des étrangers" cite-t-elle pêle-mêle. Avant de demander, une fois sa démonstration terminée: "Est-ce que vous pensez un seul instant, un seul instant, qu'il puisse avoir une once de racisme?" et de conclure en affirmant que "ce qui se passe en ce moment dans nos sociétés est dangeureux".

"On a peut-être le droit de dire singe, sans insulter personne"

Invité de l'émission Quotidien de Yann Barthès sur TMC à l'occasion de la sortie de son livre à succès Le temps des tempêtes, l'ancien Président critiquait "cette volonté des élites, qui se pincent le nez, qui sont comme les singes qui n'écoutent personne", lorsqu'il s'est interrompu pour dire avec ironie:

"Je ne sais plus, on a le droit de dire 'singe'?" et d'enchaîner: "Parce que... On n'a plus le droit de dire les... On dit quoi ? 'Les dix petits soldats' maintenant? C'est ça? Ouais... Elle progresse la société !", a-t-il ajouté, raillant ainsi la suppression du mot "nègre" dans l'un des romans d'Agatha Christie. "On a peut-être le droit de dire singe, sans insulter personne", a-t-il ensuite ajouté.

L'ex-chef de l'Etat faisait référence au roman policier les Dix petits nègres, l'un des livres les plus lus et vendus au monde, qui vient d'être réédité et rebaptisé en français Ils étaient dix avec le mot "nègre" remplacé par "soldat" dans le livre.

Article original publié sur BFMTV.com

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