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Siné Mensuel, dix ans à «chier dans les bégonias»

Couverture du numéro 40 de Siné Mensuel, en mars 2015.

Le journal, qui perdure malgré le décès de son fondateur il y a deux ans, sort un hors-série récapitulatif ce mercredi.

Catherine Sinet se marre (c’est souvent le cas) : «Quand on a lancé le journal, on pensait qu’on ferait trois numéros.» Dix ans après sa création, Siné Hebdo, devenu Siné Mensuel en 2011, est toujours là. Sans pub et sans actionnaire puissant, vivant uniquement de ses ventes : 16 000 à 21 000 exemplaires par mois. A l’équilibre plus ou moins précaire selon les années, le titre, qui doit parfois faire appel aux dons de ses lecteurs, a survécu au décès de son emblématique fondateur il y a deux ans : «Quand Siné est mort, je pensais qu’on allait perdre des lecteurs, poursuit sa veuve, Catherine Sinet, qui a repris la direction. On a perdu 3 ou 4% d’accros mais c’est tout. Et à l’intérieur, les dessinateurs sont restés. Bien que je ne sois pas dessinatrice, que je sois une femme et plus toute jeune !» Elle se marre à nouveau. «Quand Siné refusait un dessin, il n’y en avait pas un qui mouftait. Mais ils disaient : "C’est Catherine qui n’a pas dû aimer." Il y a des prises de bec de temps en temps. Ils me disent que je n’y connais rien !»

«Un coup de poing dans la gueule»

Pour fêter sa décennie d’existence, «le journal qui fait mal et ça fait du bien», que Siné avait créé après s’être fait virer de Charlie Hebdo par Philippe Val pour continuer à «chier dans les bégonias», sort mercredi un formidable hors-série (9,90 €), compilant 400 dessins publiés dans ses pages. Geluck, Malingrëy, Berth, Willem et beaucoup d’autres dont Siné lui-même occupent ces pages hilarantes. «Un dessin de presse, c’est un coup de poing dans la gueule, c’est l’air du temps, ça fait réfléchir», définit la patronne, qui confie son goût pour l’illustration sans parole pratiquée en couverture par le New Yorker, le grand hebdomadaire américain. «La ligne éditoriale de Siné, c’est à gauche toute. Plus c’est à gauche, mieux c’est. Ni Dieu ni maître, ça c’est clair. On donne des (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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