Simone Biles réalise un Yurchenko double carpé, une figure inédite qui portera désormais son nom
SPORT - Après deux ans loin des compétitions, la star américaine de la gymnastique Simone Biles s’est une nouvelle fois illustrée lors de son entrée dans les Championnats du monde d’Anvers, s’offrant au passage un geste inédit et d’une extrême difficulté.
Ce dimanche 1er octobre, la gymnaste artistique de 26 ans n’a pas fait les choses à moitié pour son retour sur la scène mondiale. Lors des qualifications, Simone Biles a passé un saut encore jamais réalisé par une femme dans une compétition internationale.
Nommé jusqu’alors Yurchenko double carpé, ce saut particulièrement difficile portera désormais son nom. Une performance qui commence à devenir une habitude pour elle, puisqu’il s’agit déjà du deuxième saut et du cinquième élément technique à porter le nom de la jeune championne.
UNMATCHED 🐐
After landing her Yurchenko double pike at Worlds, @Simone_Biles will officially have her second vault and fifth overall skill named after her. pic.twitter.com/wSgA2oY95v— Team USA (@TeamUSA) October 1, 2023
Comme vous pouvez le constater dans la vidéo ci-dessous, ce saut qui nécessite une précision et une rapidité d’exécution extrême était encadré par son entraîneur français pour des raisons de sécurité. Fort heureusement, l’Américaine n’a pas eu besoin de lui.
Introducing: The Biles II on Vault@TeamUSA | @antwerp2023 | @Simone_Biles pic.twitter.com/vZrOBZKh5y
— USA Gymnastics (@USAGym) October 1, 2023
Ce « Biles » double carpé ou « Biles II » a finalement été récompensé par une note de 15,266 points, lui permettant d’écarter toute concurrence potentielle pour les qualifications. Et la note aurait pu être encore plus élevée sans une pénalité de 0,5 point attribuée à l’athlète. En cause ? La position de son entraîneur Laurent Landi sur le côté du tapis.
Ce dernier s’est d’ailleurs réjoui de cet exploit, qu’il a tout de suite voulu mettre en perspective : « Les gens, j’espère, réalisent que c’est peut-être la seule fois de leur vie qu’ils verront un saut comme celui-ci réalisé par une gymnaste féminine. Il est temps d’apprécier cela ».
Deux ans d’attente pour ce saut inédit
Ce dimanche, Simone Biles donnait l’impression de ne jamais s’être arrêtée. Pourtant, la sportive a traversé deux longues années pour parvenir à réaliser ce geste inédit. Dont une année entière sans pratique de la gym pour se concentrer sur sa santé mentale.
Deux ans plus tôt, aux JO de Tokyo, elle s’était présentée comme la grande favorite, forte de quatre titres déjà glanés à Rio. Mais au Japon, la championne avait finalement craqué et raté sa compétition. Un faux pas qu’elle avait alors expliqué par des « twisties », des pertes brutales de tout repère dans l’espace, comme Le HuffPost l’expliquait ici.
Mais si elle était capable de le maîtriser depuis 2021 au moins, les JO de Tokyo ne lui avaient donc pas permis de réaliser ce saut que très peu de gymnastes masculins maîtrisent. En effet, ce saut demande une impulsion en rondade avant un double salto arrière, le tout réalisé avec le corps plié en deux et les jambes tendues.
Chez les hommes, il avait été réalisé pour la première fois par Yang Wei il y a tout juste 21 ans, mais depuis rare sont ceux qui s’y sont essayés, surtout en compétition internationale. Et encore moins après deux ans d’absence et avec seulement quelques mois d’entrainements dans les jambes. De fait, Simone Biles a officiellement repris la compétition en août dernier.
Toujours soucieuse de sa santé mentale, l’Américaine ne s’est même pas exprimée sur cette nouvelle performance historique, préférant filer à toute vitesse au moment de traverser la zone mixte. Désormais, elle est attendue dans le Sportpaleis d’Anvers mercredi pour la finale féminine par équipe.
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