Sifflets, Gaza, Liban... Ce qu'il faut retenir du discours de Netanyahu devant les Nations unies

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est exprimé ce vendredi 27 septembre devant les représentants des Nations unies. Un discours marqué par une volonté pour son pays de se "défendre", alors que le pays est en plein conflit régional.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est exprimé devant les diplomates du monde entier ce vendredi 27 septembre, lors d'une réunion des Nations unies, à New York, aux États-Unis.

Un discours marqué par le conflit régional qui oppose l'État hébreu au Hamas palestinien, mais aussi au Hezbollah ou à l'Iran. Un discours de près d'une heure et demie ou le chef du gouvernement a défendu son action et celle de son armée, en terrain hostile.

Avant même de prononcer le moindre mot, Benjamin Netanyahu a été accueilli par des applaudissements, mais aussi de sifflets, lorsque celui-ci a été invité à se rendre au pupitre par le président de séance.

Plusieurs diplomates ont même quitté la salle, à l'image du représentant de l'Autorité palestinienne, dont le siège vide a été remarqué, notamment lorsque le Premier ministre israélien s'est directement attaqué au président de l'Autorité, Mahmoud Abbas. Celui-ci avait émis la veille la demande d'une exclusion d'Israël de cette assemblée.

Au pupitre de l'ONU, Benjamin Netanyahu a affirmé que sa présence était nécessaire pour contrer les "calomnies" et les "mensonges" dirigés à son pays, y compris au sein de cette assemblée.

"Israël cherche la paix, Israël veut la paix, Israël appelle la paix", a déclaré le Premier ministre israélien.

Le chef du gouvernement a justifié ce qu'il estime être une simple réponse aux agressions du Hamas perpétrées le 7 octobre, mais aussi les "six fronts organisés par l'Iran", en référence aux affrontements avec les Houthis yéménites et le Hezbollah libanais.

Une longue partie du discours du chef d'État hébreu était dirigée à l'Iran. Selon lui, les autorités iraniennes téléguident et/ou coordonnent les actions armées contre Israël, dont les agressions du Hezbollah.

"Si vous nous frappez, nous vous frapperons", a affirmé avec conviction le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en direction de l'Iran, depuis la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU.

"Il n'y a aucun endroit en Iran que le long bras d'Israël ne peut atteindre", a-t-il martelé à New York, en référence aux armes à longue portée dont dispose son armée.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu par ailleurs ajouté que les opérations contre le Hezbollah libanais se poursuivraient "jusqu'à ce que tous nos objectifs soient atteints", contrariant les espoirs d'une trêve temporaire de 21 jours proposée plus tôt cette semaine par la France et les États-Unis.

Le Premier ministre s'est aussi exprimé en long sur le conflit qui l'oppose au Hamas à Gaza. S'il affirme avoir éradiqué une grande partie des forces du groupe islamiste, il exclut tout retrait à ce stade.

Il promet de se battre "jusqu'à la victoire totale" et demande une reddition au Hamas, ainsi que le retour des otages encore retenus dans la bande de Gaza, alors que des familles des captifs étaient également présents à ses côtés.

"Nous ne cherchons pas à (occuper) Gaza, mais à démilitariser", a-t-il assuré.

Le chef du gouvernement a également voulu dénoncer les accusations qui pèsent sur son administration concernant la situation humanitaire. Benjamin Netanyahu a affirmé que son pays fait face à "de fausses accusations de génocide" à Gaza, alors qu'à ses yeux, le Hamas cherche à mener un "génocide contre eux (Israël)". Il juge "absurdes" les accusations d'une famine organisée par Israël à Gaza.

Article original publié sur BFMTV.com