Sidaction : pourquoi nous sommes encore là

Lors de la journée mondiale de lutte contre le sida, en 2013.

Grâce à la prévention et aux progrès médicaux, le VIH pourrait ne plus tuer. Mais discriminations, conduites à risque ou manque de moyens sont autant de vents contraires qui rendent le Sidaction plus que nécessaire.

On nous dit aujourd’hui que le sida ne tue plus. C’est vrai. Si vous découvrez aujourd’hui votre séropositivité, si vous êtes mis sous traitement rapidement, si vous le prenez régulièrement et que vous n’avez pas d’autres soucis de santé, le virus ne vous tuera pas.

Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes. Tellement mieux que l’on se demande pourquoi les associations, partout dans le monde, continuent à faire de la prévention et à accompagner sans relâche des millions de personnes vivant avec le VIH. Et pourquoi, vingt-quatre ans après le premier Sidaction, sommes-nous toujours là ?

Nous sommes là pour ne pas détourner le regard, comme l’a rappelé Rémy Hamai, président d’Act Up, à la dernière cérémonie des césars. Ne pas détourner le regard tant que des personnes séronégatives ou vivant avec le VIH subiront des lois, des attitudes, des paroles qui les rejettent, les mettent en danger ou les excluent des soins, en France ou à l’étranger.

Ne pas banaliser le VIH

Aujourd’hui, en 2018, nous sommes également là pour affronter les vents contraires qui entravent notre combat. Des vents contraires qui banalisent la question du VIH, qui ne donnent pas assez d’espace aux jeunes pour parler sexualités, prévention et lutte contre les discriminations, alors que persistent les idées fausses sur les modes de transmission du virus et que demeurent insuffisantes leurs connaissances sur les moyens de se protéger (1). On assiste bel et bien à une baisse de la vigilance.

Et pourtant, en France, 6 000 personnes découvrent encore chaque année leur séropositivité, et, parmi elles, un quart est déjà à un stade avancé de la maladie (2). Parce qu’ils ne se sentaient pas concernés. Ou parce qu’ils n’ont pas pu aller suffisamment tôt vers le dépistage ou les soins, parce (...)

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