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Sida : alerte chez les gays et les migrants [EMBARGO // à publier MARDI A 6 heures] [EDITé]

Campagne d’affichage contre le sida, en novembre 2016 à Rennes.

Les chiffres sont mauvais. 6000 nouvelles contaminations par an, comme l'année dernière. Alors que dans la plupart des pays, leur nombre baisse.

Un peu plus de 6 000 nouvelles contaminations par le sida en France, en 2016. Un nombre quasi stable depuis cinq ans, indique l’agence Santé publique France dans son bulletin épidémiologique, publié ce mardi. «Si, entre 2013 et 2016, le nombre de découvertes de séropositivité a continué de diminuer chez les hétérosexuels [3 200 dans le pays en 2016, ndlr], celui-ci est resté stable chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes [HSH] : 2 600 découvertes [l’année dernière].» En clair, chez les gays, le nombre de contaminations reste à un niveau très élevé.

Qu’en déduire ? Se dire que ce n’est pas si mal que cela, que sur le front du sida la situation est désormais sous contrôle, et puis attendre les chiffres de l’année prochaine ? (Ils seront publiés trois jours avant la journée mondiale contre cette maladie, le 1er décembre.) Mais ce chiffre français sonne comme un échec, à l’heure où l’OMS a fixé l’objectif de la fin de l’épidémie, à l’heure où des villes comme San Francisco ont divisé par trois le nombre de nouvelles contaminations… Et cela alors qu’il existe désormais, en France, tous les moyens de prévention. Comme si tout le monde s’était habitué au bruit de fond d’une épidémie qui suit son cours.

Le dépistage s’est pourtant élargi

En France, on dépiste beaucoup (5,4 millions de sérologies VIH en 2016, chiffre encore en augmentation). Mais pas toujours à bon escient. Aujourd’hui, la panoplie s’est fortement élargie : à côté des tests classiques en laboratoire, il y a les «trod» (tests rapides d’orientation diagnostique), qui sont effectués par des membres d’associations. Ils visent les personnes à risque, dans un environnement moins médicalisé. En 2016, leur nombre s’est élevé à 56 300. Ils s’adressent surtout les populations les plus exposées au VIH, gays et migrants. Si ce chiffre a diminué par rapport (...)

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