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Sia, Mick Jagger, Elton John haussent le ton contre l'usage de leur musique en politique

Mick Jagger - Brightcove
Mick Jagger - Brightcove

Ils en ont assez. Assez de voir leur musique utilisée sans leur accord par des hommes politiques qu'ils ne soutiennent pas.

Elton John, les Rolling Stones, Lionel Richie, Courtney Love, Pearl Jam, Sia, Aerosmith, Lorde ou encore Linkin Park figurent ainsi parmi les artistes signataires d'une lettre ouverte de l'Alliance des droits des artistes, adressée à différentes instances des partis républicain et démocrate. Ils demandent que cessent de telles pratiques.

"Aucun politicien n'a intérêt à forcer un artiste populaire à le renier publiquement et à le rejeter" expliquent-ils ainsi. "Pourtant, ces controverses inutiles entraînent inévitablement les artistes les plus réticents ou les plus apolitiques à sortir de leur réserve, les obligeant à expliquer en quoi ils ne sont pas d'accord avec les candidats qui utilisent à tort leur musique. Et sur les réseaux sociaux et dans la culture en général, ce sont les politiciens qui ont généralement le mauvais rôle dans ces histoires".

Sport national chez les politiciens

Selon Ted Kalo, patron de l'Alliance des droits des artistes interrogé par Variety, "Cette lettre est une tape sur l'épaule, demandant aux campagnes de faire ce qu'il faut. Si cette tape sur l'épaule ne parvient pas à attirer l'attention des campagnes, je ne doute pas que la réponse se traduira par une augmentation considérable de l'activisme concerté".

De nombreux musiciens ont déjà, à de multiples reprises, exprimé leur colère face à cette utilisation de leur oeuvre. Neil Young, R.E.M, Aerosmith ou encore Adele ont ainsi fait entendre leur désaccord en 2016, lorsque Donald Trump a utilisé sans vergogne certains de leurs tubes.

Mais, Donald Trump n'a pas le monopole des emprunts musicaux. Cette pratique est même un sport national chez les politiciens américains. Le magazine Rolling Stone, a ainsi recensé en 2015 une liste de 34 artistes qui se sont battus contre l'utilisation abusive de leur musique. De Jon Bon Jovi contre Sarah Pallin à Bruce Sprinsteen contre Ronald Reagan, en passant par Al Green contre Mitt Romney.

Même Barack Obama a eu des problèmes avec un artiste, en 2008. Il s'agissait de Sam Moore, auteur de Hold on I'm coming, que le futur président, alors candidat démocrate, utilisait dans ses meetings. Le chanteur avait argué qu'il n'avait pas accepté de soutenir officiellement Obama, et que son vote était "une affaire privée".

Article original publié sur BFMTV.com