Le sexe, bon pour le cœur
Les rapports sexuels sont considérés comme une activité physique. En effet, comme le rappelle la Revue de la Faculté de Médecine de l’Université catholique de Louvain (Belgique), un rapport sexuel chez des sujets jeunes « correspond à la dépense énergétique produite lors de la marche rapide ou la montée de deux étages ». Et, « chez des sujets plus âgés, on peut raisonnablement assimiler la dépense énergétique produite par un rapport sexuel à une activité physique modérée ».
Cela tombe bien : l’activité physique est vivement recommandée pour la santé en général, et celle du cœur en particulier. L’activité sexuelle contribue en effet « à muscler le myocarde, c’est-à-dire le muscle cardiaque, ce qui permet d’éliminer les toxines de l’organisme », rappelle le Pr François Carré, cardiologue au CHU de Rennes et ambassadeur de la Fédération française de Cardiologie (FFC). Outre ces bienfaits généraux, « le rapport sexuel a des vertus anti-stress et anti-déprime grâce à la libération d’une multitude d’hormones (sérotonine, dopamine et endorphine) durant l’orgasme », ajoute-t-il.
Qu’en est-il des personnes cardiaques ? Les études montrent que la balance bénéfice-risque penche largement en faveur de l’activité sexuelle, quel que soit l’état de santé du patient. De fait, l’accident cardiaque lors d’un rapport sexuel reste rare. « La plus vaste étude sur le sujet rapporte que 0,016 % des décès par arrêt cardiaque seraient liés à un rapport sexuel pour les femmes contre 0,19 % pour les hommes », souligne la FFC.
Si vous êtes atteint d’une maladie cardiaque ou avez souffert d’un accident cardiovasculaire, n’hésitez pas à en parler avec votre médecin pour lever les éventuelles peurs liées à une reprise de l’activité sexuelle.