Sexe, appli et disparition

Dans «Présumée Disparue» de la Britannique Susie Steiner, une inspectrice au fichu caractère alterne entre panade sentimentale et enquête sur une étudiante bien moins lisse que prévu.

On en met notre bras au feu : Manon Bradshaw, 39 ans, va emballer le lectorat féminin. Dès la scène inaugurale, c’est comme si on y était, en face de ce gars chopé par appli, vite gagnée par une sensation d’ennui aussi proportionnel que le sentiment bien plombant d’une indécrottable lose. Qui se confirme jusqu’à la lie, le moment de l’addition où le moche-chiant-radin déduit le vin, vu qu’il n’en boit pas. Ça n’empêche pas Manon de le ramener chez elle, comme pas mal d’autres avant. «De près, il sentait le renfermé, ainsi qu’une odeur vaguement douceâtre.» Elle en pleure de rage, après («Il était passable. C’est ça, le pire, il était juste passable, rien de spécial. Il était… rien. J’y arriverai jamais.»). Mais non, fausse piste, Bradshaw n’est pas dépressive. Plutôt rouleau compresseur. Enquêtrice à la criminelle du Cambridgeshire, elle adore son job comme son équipe qui met son humeur de chien sur le compte de la panade sentimentale et admire ses intuitions.

Là, Bradshaw va enquêter sur une volatilisation inquiétante : Edith Hind, brillante étudiante à Cambridge et fille de la haute (bourgeoisie) a disparu, après être rentrée d’une soirée bien arrosée. Chez elle, tout est en plan, sac à main, manteau, portable, comme si elle était enfuie dans l’urgence. Mais des traces de sang sèment l’angoisse, oblitèrent l’option d’une échappée sinon belle du moins volontaire. C’est parti pour une course contre la montre. Présumée disparue la scande par un récit choral, entre Bradshaw, des membres de son équipe, la mère, la meilleure amie. Le fiancé très gendre idéal mais falot a tout du double face capable d’un sale coup l’air de rien. Surtout qu’il a découvert une Edith moins straight que prévu. Cela dit Edith est globalement bien moins lisse qu’attendu, les pistes se bousculent au (...)

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