"La seule issue possible": le RN se prépare déjà à une nouvelle dissolution
Une "nouvelle dissolution" de l'Assemblée est "la seule issue politique possible" pour sortir la France de "l'état de paralysie" auquel conduit le résultat des élections législatives, a affirmé ce mardi 20 août sur France info la députée RN Edwige Diaz.
"Nous sommes d'ores et déjà en train de préparer ces nouvelles élections", a assuré la vice-présidente du parti d'extrême droite, troisième bloc à l'Assemblée derrière la gauche et les macronistes.
"Le pays va être paralysé pendant encore dix mois et donc il faudra bien sortir de cette impasse et je pense que ça se fera par les urnes", a-t-elle encore assuré ce mardi sur BFMTV.
De fait, "il ne peut être procédé à une nouvelle dissolution dans l'année qui suit ces élections (législatives)", assurait l'Assemblée nationale en juin dernier, la Constitution imposant un délai entre deux procédures. Une nouvelle dissolution n'est donc pas possible avant l'été 2025.
Des "échanges" prévus avec Macron lundi
Aucun camp ne disposant de la majorité absolue, "quel que soit le Premier ministre nommé, il sera bloqué" et "dans tous les cas la France sera en état de paralysie", a prédit l'élue de Gironde, estimant qu'une "grande coalition qui pourrait aller du PS aux Républicains" ne "tiendra(it) pas parce qu'ils ont des objectifs différents".
"Je le dis à Emmanuel Macron: il faut qu'il procède à une nouvelle dissolution", a-t-elle martelé, mais la Constitution impose d'attendre jusqu'à l'été 2025. Pendant cette "année de paralysie", elle a suggéré de "redonner la parole au peuple" en organisant des référendum, notamment sur l'immigration.
Un thème qui sera selon elle abordé par Marine Le Pen et Jordan Bardella, conviés comme les autres chefs de partis politiques et de groupes parlementaires à l'Élysée, en vue de la nomination d'un nouveau Premier ministre.
Les consultations commenceront ce vendredi 23 août avec la réception du Nouveau Front populaire et de leur candidate pour Matignon Lucie Castets. La rencontre de Marine Le Pen et Jordan Bardella avec Emmanuel Macron est, elle, prévue ce lundi 26 août, selon les informations de BFMTV.
Les deux leaders du RN vont sans doute rappeler au chef de l'État que leur parti "dispose d'un groupe puissant" à l'Assemblée, que l'on "ne pourra pas ignorer", car ses députés sont "assez nombreux pour déposer des motions de censure", voire "pour faire adopter" celles qui émaneraient d'autres groupes.