Seth Gueko a défilé à la Fashion Week, habillé comme un prêtre

MODE - Des punchlines aux défilés, il n’y a qu’un pas. C’est ce dont peut désormais témoigner Seth Gueko qui, ce mardi 18 janvier, a foulé de ses pieds le podium d’une des marques les plus attendues de la Fashion Week de Paris, où les collections pour homme sont actuellement présentées.

C’était pour le premier show (en présentiel) d’Egonlab. Organisé sous la nef de l’Oratoire du Louvre, temple protestant historique du cœur de la capitale, il s’est ouvert avec l’interprète de Titi parisien, alors vêtu d’une longue cape noire, comme inspirée des soutanes des prêtres catholiques.

Entre ses mains, le rappeur tatoué de la tête aux pieds tenait un encensoir, objet symbolique utilisé lors de certaines célébrations eucharistiques.

(Photo: Estrop via Getty Images)
(Photo: Estrop via Getty Images)
(Photo: Victor Boyko via Getty Images)
(Photo: Victor Boyko via Getty Images)

Sa femme, la mannequin Ndiaye Salvadori, lui a emboîté le pas. Elle était, elle, enveloppée dans une très volumineuse robe noire, dont la silhouette n’était pas sans rappeler celle des jupons du début du XIXe siècle formée à partir d’une crinoline. “La messe noire de notre mariage. Ils vécurent malheureux, mais eurent beaucoup d’enfer”, a commenté Seth Gueko, au sujet des looks du couple, dans les colonnes du magazine Ancré.

(Photo: Kristy Sparow via Getty Images)
(Photo: Kristy Sparow via Getty Images)

L’apparition des deux stars s’inscrit dans une collection intitulée “Egonimati”. Elle est décrite par ses deux créateurs, les couturiers Florentin Glemarec et Kevin Nompeix, comme étant à l’image “d’une société secrète sommée d’établir le bonheur universel”.

Ce bonheur, précisent-ils dans les notes qui accompagnent le défilé, doit être amené par une vraie politique d’inclusion. “Nous avons remarqué que, lorsque les gens parlent d’inclusion, ils sont en fait très exclusifs, souffle l’un d’eux à Vogue. Nous, nous voulons montrer qu’il faut un peu de tout pour créer un monde.”

La diversité des pièces présentées, ce mardi, veut en témoigner. Elle compte des jupes superposées, des pantalons matelassés, des chemises à imprimé “tarot”, mais aussi des costumes taillés sur mesure.

Lancée quelques mois avant le début de l’épidémie de Covid-19 en France, Egonlab, ainsi nommée en l’honneur du peintre autrichien Egon Schiele, suscite déjà la curiosité du monde de la mode. Ses expérimentations digitales innovantes, comme la récente vente de NFT en collaboration avec le joaillier Swaroski et la marque de sabots en plastique Crocs, y sont pour quelque chose. Les enchères ont été lancées après le défilé.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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