"On s'est sentis abandonnés": le maire de Breil-sur-Roya interpelle Macron après les intempéries

Emmanuel Macron et Sébastien Olharan, le maire de Breil-sur-Roya, le 7 octobre 2020. - BFMTV
Emmanuel Macron et Sébastien Olharan, le maire de Breil-sur-Roya, le 7 octobre 2020. - BFMTV

Après un déplacement dans la commune de Tende, Emmanuel Macron s'est rendu ce mercredi à Breil-sur-Roya, lourdement touchée par les intempéries qui ont frappé le week-end dernier les Alpes-Maritimes. L'occasion pour les habitants, et pour le maire, d'évoquer leur désarroi pendant les heures qui ont suivi les premiers dégâts.

"On n'a pas vu d'hélicoptère arriver pendant de très longues heures", a déploré Sébastien Olharan, maire de Breil-sur-Roya, auprès du président de la République, soulignant "le besoin urgent d'avoir de l'eau".
Les hélicoptères "sont arrivés vraiment très tard, on n'avait pas d'eau potable. On s'est vraiment, pendant les premières 24 heures, sentis abandonnés", a-t-il soutenu. "Je pense que c'est vraiment le sentiment qui a dominé partout dans la vallée de la Roya", a encore insisté l'élu, désemparé devant l'étendu des dégâts dans sa commune.

Des moyens aériens jugés tardifs

"Nous, bien qu'il faisait nuit quand la crue est arrivée, nous avions déjà perçu quels allaient être les dégâts. Puis quand le jour s'est pointé, on a regardé et on attendait les hélicoptères. On n'a rien vu. J'ai dû me déplacer pour trouver une ligne téléphonique, et qu'on finisse par me passer le Premier ministre. Mais même après ça, il a fallu du temps pour déployer des moyens aériens", a développé le maire face à Emmanuel Macron.

"Les seuls approvisionnements qu'on a eus, ils sont arrivés par train. C'est quand même malheureux qu'on doive compter sur la SNCF pour avoir des petites bouteilles d'eau", a-t-il ajouté.

"On a eu la sensation d'être oubliés pendant 48 heures, faut pas nous oublier, faut refaire notre belle Roya et qu'on revive", avait également lancé au président de la République une habitante en larmes, à Tende, un village de 2000 habitants, accessible en hélicoptère uniquement depuis le déluge de vendredi soir.

Article original publié sur BFMTV.com