Yahoo Actualités "Il s'est senti en danger": la porte-parole de la police justifie la sortie d'arme d'un agent hier à Paris
Samedi, à Paris, en fin d'après-midi, une caméra a filmé l'attaque d'une voiture de Police par des manifestants lors de la "marche unitaire" pour dénoncer "le racisme systémique et les violences policières".
On y voit un véhicule bloqué, attaqué à coups de barre de fer. L'un des policiers a fini par quitter la voiture, a sorti son arme à feu et a mis en joue les manifestants. Un geste qualifié "d'inadmissible" par la députée écologiste Sandrine Rousseau.
Sur le plateau de BFMTV, Sonia Fibleuil, la porte-parole de la Police nationale, a, elle, félicité le "grand professionnalisme" des policiers, dont trois ont été blessés. Si elle souhaite que les circonstances de cette situation soient éclaircies, "ce qu'il s'est passé avant et après", ainsi que "ce qu'il s'est dit sur les ondes", elle valide la réaction:
"Le policier s'est senti en danger, il est sorti pour pouvoir mettre à distance les fauteurs de troubles", a-t-elle appuyé.
La veille, Laurent Nuñez, le préfet de police de Paris, a tenu sur France info une analyse similaire. "Ça dure quelques secondes et il regagne son véhicule pour pouvoir se dégager, je n'ai pas d'observation à formuler sur cette opération policière si ce n'est de saluer le courage et le sang-froid des effectifs".
Trois personnes interpellées
Le préfet de police de Paris a annoncé que trois interpellations ont eu lieu en marge de cette marche. Il a déploré "l'attaque d'une banque" sur le parcours, en plus de la prise pour cible du véhicule de police.
"La 'manifestation' parisienne a connu des violences inacceptables contre les forces de l'ordre. On voit ou mène la hainte anti police", a pour sa part déploré sur X le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
Quelque 31.300 personnes ont manifesté dans l'ensemble du pays (dont 9000 à Paris), selon le ministère de l'Intérieur, et environ 80.000 (dont 15.000 à Paris), selon la CGT et La France Insoumise.
