Servier «restera associé au scandale» Mediator, pour Touraine

La ministre des Affaires sociales Marisol Touraine à l'Assemblée Nationale, le 9 avril.

La ministre des Affaires sociales évoque en parallèle le créateur d'un «grand groupe industriel» et un «scandale sanitaire gigantesque».

La ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, a estimé jeudi que le nom de Jacques Servier, décédé mercredi, «restera associé au scandale gigantesque» du Mediator. Jacques Servier «a créé un grand groupe industriel mais ce qui restera de lui, c’est ce scandale sanitaire gigantesque du Mediator». «Ce scandale a marqué notre pays et on ne peut pas ne pas avoir aussi une pensée pour les victimes», a-t-elle déclaré sur France Inter.

Jacques Servier, fondateur du groupe pharmaceutique français auquel il a donné son nom, est décédé mercredi à 92 ans. Produit par son groupe, le Mediator pourrait être responsable à long terme de 2 100 décès, selon une expertise effectuée dans le cadre d’une enquête judiciaire. Un procès est attendu au premier semestre 2015.

La pneumologue Irène Frachon, qui avait révélé cette affaire, a souligné mercredi soir que malgré cette disparition, «la Justice ne s’arrête pas, et les victimes doivent le savoir». «Si la personne a disparu, le nom de Jacques Servier et ses collaborateurs auront à répondre des crimes devant la Justice», a-t-elle déclaré à l’AFP, qualifiant le disparu de «manipulateur» et «d’escroc». «Le scandale du Mediator a révélé une culture de pharmaco-délinquance de l’entreprise Servier», a-t-elle ajouté.

La cause du décès de Jacques Servier n’a pas été précisée par le groupe pharmaceutique dont il était président. Selon une source proche du groupe, elle est lié à son âge et non à «une maladie particulière». Servier résidait à Neuilly, dans les Hauts-de-Seine, a-t-on précisé de même source.



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