Le service national universel va être ouvert à tous les 15-17 ans

En ouvrant encore davantage le dispositif en 2023, la secrétaire d’État chargée de la jeunesse espère convaincre encore plus de jeunes que durant les années précédentes.

FRANCE - Objectif séduction pour la jeunesse de France. Après avoir attiré près de 32 000 volontaires sur l’année 2022, le Service national universel (SNU) reprendra du service en 2023 dans un format plus ouvert, avec l’objectif d’attirer plus de jeunes.

Comme l’annonce ce jeudi 6 octobre Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse, à 20 Minutes, en 2023 « tous les jeunes qui voudront y participer le pourront. Le nombre de places ne sera plus limité ». Lancé en 2019 et présenté comme une mesure majeure d’Emmanuel Macron pour la jeunesse, le SNU peine encore à convaincre, même si la crise sanitaire n’a pas aidé à son développement.

« Aujourd’hui, le SNU est arrivé à maturité. Nous vous annonçons qu’il sera désormais accessible à tous les jeunes français de 15 à 17 ans », abonde la secrétaire d’État, pour prouver la nouvelle impulsion désirée par Emmanuel Macron lors son discours aux armées en juillet dernier.

« Désormais, le SNU sera un droit pour chaque jeune. Car il doit savoir que son pays a besoin de lui » développe Sarah El Haïry. S’il avait été expérimenté en 2019 auprès de 2000 jeunes, avant une année à vide à cause du Covid-19, l’année 2021 avait quant à elle réuni 15 000 jeunes volontaires. En 2022, ce chiffre avait doublé avec près de 32 000 participants.

Un quatrième séjour de cohésion fixé en avril

Découpé en deux phases, le SNU proposait aux adolescents âgés de 15 à 17 ans de participer à un séjour de cohésion gratuit comprenant des activités sportives, culturelles et intellectuelles puis de prendre part à une mission d’intérêt général durant 84 heures en lien avec un service de l’armée, une association ou encore une administration.

Mais en 2023, la secrétaire en charge du SNU annonce quelques nouveautés : « Alors qu’il y avait trois séjours de cohésion en 2022 (en février, juin et juillet), nous en ajoutons un autre qui aura lieu en avril, lors des vacances scolaires. Ce qui nous permettra de proposer au minimum trois dates de séjours dans chaque département », annonce la secrétaire d’État chargée de la Jeunesse.

Persuadée que l’ouverture du dispositif à un plus grand nombre de jeunes, elle espère que son aspect universel « fera parler de lui et incitera de nombreux jeunes à s’engager ». Elle ajoute au passage que « les jeunes sont plus optimistes, il n’y a plus de protocole sanitaire. La jeunesse bouillonne d’envie de participer à la vie citoyenne ».

Le SNU ayant étét très souvent comparé au service militaire, Sarah El Haïry en profite pour répondre aux quelques critiques sur la supposée volonté de militarisée la jeunesse grâce à ce dispositif. Une fausse idée selon la secrétaire d’État qui défend plutôt « un service civil et citoyen » où l’on « n’y apprend pas le maniement des armes, mais le sens de l’engagement ».

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