A quoi sert le nouvel accélérateur de particules à Caen ?

Le nouvel accélérateur de particules du projet «Spiral2», au centre de recherche Ganil à Caen, sera prêt à fonctionner l'an prochain.

Le projet «Spiral2» va permettre au centre de recherche nucléaire Ganil d'étudier les atomes sous toutes leurs coutures, pour découvrir des noyaux superlourds et permettre de créer des traitements mieux ciblés contre le cancer.

Enterré dix mètres sous terre en Normandie, à cheval sur Caen et sa banlieue nord, le centre de recherche du Grand Accélérateur national d’ions lourds (Ganil) paraît à la fois modeste et impressionnant. Modeste, car on associe inconsciemment l’idée d’un accélérateur de particules à l’interminable tunnel (27 kilomètres) du Grand collisionneur d’hadrons (LHC) à Genève, où les techniciens et scientifiques ont l’air de fourmis quand ils resserrent un boulon dans ce monstre de fils multicolores. Au Ganil, rien de tout cela : le nouvel accélérateur du projet «Spiral2», qui est inauguré cette semaine, fait seulement 40 mètres de long, et la série de boîtiers, cuves et autres bidules que traversent les particules sur cette distance sont à peine plus hauts que nous. Mais ils cachent bien leur jeu…

Quand l’installation sera allumée pour ses premières expériences de physique nucléaire, l’an prochain, elle permettra de mettre au point de futurs traitements contre le cancer, et tentera de fabriquer les noyaux d’atomes les plus lourds au monde, pour mieux les comprendre. On pourra ainsi faire la course avec les chercheurs Russes, par exemple, qui se sont illustrés cette année en ajoutant quatre nouveaux éléments dans le tableau périodique de Mendeleïev.

La science du noyau

Le cancer et la découverte du moscovium, quel rapport ? Les noyaux d’atome, bien sûr, qui renferment encore beaucoup de secrets pour la physique moderne. Pour rappel, chaque atome est composé d’un noyau autour duquel gravitent des électrons. Dans le noyau, il y a des neutrons et des protons.

Un noyau d’atome lourd, avec beaucoup de protons et beaucoup de neutrons. D’après l’image de Burkhard Heuel-Fabianek. (CC BY)

Rien qu’avec ces informations de base, il reste des tas de découvertes à (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Pourra-t-on détecter des mines avec des épinards ?
Déconstruction d'un livre qui voulait libérer notre cerveau
«Chez les Gaulois, si à 50 ans t’as pas ton bracelet en verre, t’as raté ta vie !»
Raconte-moi ta thèse... sur l'artisanat du verre gaulois
La science et les médias : ce que révèle le succès litigieux d’Idriss Aberkane